Certains organisateurs voudraient faire payer les spectateurs en Belgique
Ce n’est un secret pour personne, plusieurs courses sont actuellement en délicatesse avec leur budget. En 2017, plusieurs épreuves ont dû se retirer du calendrier UCI comme la Méditerranéenne, le Tour du Qatar, Cholet Pays de Loire et même le Critérium International, entre autres, et pour une partie d’entre elles, le facteur économique a joué. D’autres courses sont sur la sellette et menacent également de disparaître.
Du coup, nos confrères du Het Nieuwsblad ont sondé les différents organisateurs des épreuves en Belgique et parmi les 22 interrogés, la moitié juge irrémédiable qu’à court terme, les courses deviennent payantes pour les spectateurs. Un débat qui existe depuis plusieurs années mais qui prend de plus en plus d’ampleur dans le contexte économique actuel.
Que certains se rassurent, la plupart des organisateurs des grandes coureurs, notamment ceux du Tour des Flandres (dont l’arrivée est payante), du Grand Prix de l’E3 ou de Gent-Wevelgem, n’ont pas jugé cela nécessaire et il faut plutôt regarder du côté des petites organisations pour trouver les personnes favorables à instaurer une entrée payante, tout simplement par instinct de survie.
L’idée serait par exemple, dans un premier temps, de se diriger vers un ticket d’entrée payant pour les spectateurs voulant suivre la course dans la « zone de vérité ». Cela se fait depuis plusieurs années sur Nokere Koerse, où les spectateurs payent 5 euros pour suivre l’épreuve dans les 30 derniers kilomètres.
Un concept pas facile à mettre en place dans un sport où la gratuité est quand même l’une des bases pour le supporter. « Un changement majeur de mentalité sera nécessaire, avoue d’ailleurs Rob Discart, de Golazo Sports, auprès du Het Nieuwsblad. Les gens sont très habitués à ce que les courses soient gratuites. » Si on peut aisément envisager que cela se mette en place en Belgique voire aux Pays-Bas, deux pays qui connaissent déjà cela avec le succès des zones VIP des courses sur route et les entrées payantes dans la discipline du cyclo-cross, il semble plus difficile d’imposer ce modèle dans d’autres pays qui ne possèdent pas cette culture.