Tour d’Italie – Les conclusions de la deuxième étape
André Greipel (Lotto-Soudal) a donc ouvert son compteur sur cette 100e édition du Giro d’Italia en remportant la deuxième étape ce samedi entre Olbia et Tortoli sur 221 kilomètres. Le sprinteur allemand a réalisé une triple opération avec en prime le maillot rose et le leadership du classement par points. CyclingPro tire les enseignements de cette deuxième étape.
Le vieux comme les jeunes loups
La deuxième étape montre tout simplement qu’on peut encore être compétitif à 34 ans. En effet, les deux premiers de l’étape de samedi, André Greipel et Roberto Ferrari ont le même âge et ont montré à la jeune garde, ce qu’il leur restait à faire pour s’adjuger une victoire sur ce 100e Tour d’Italie. Fernando Gaviria et Caleb Ewan sont les étoiles montantes du sprint mais il leur reste un pallier à franchir pour entrer dans le trio magique des plus grands sprinteurs, Greipel-Cavendish-Kittel. André Greipel a ajouté une magnifique ligne à son palmarès déjà bien fourni. Il a remporté au moins une victoire d’étape sur les douze derniers Grands Tours auxquels il a participé. L’Allemand a également enregistré son 140e succès UCI, des chiffres à donner le vertige.
L’excellent travail des équipes de leaders
Si cette deuxième étape n’aura pas été la plus intense en terme de spectacle, les 35 kilomètres furent une véritable démonstration en terme de protection des leaders, surtout dans le chef de Bahrein-Merida qui a pris à son compte la longue descente menant à Tortoli. Les autres armadas ont également fait un travail remarquable. Un jeu de positionnement tellement brillant du côté de la Sky que l’on retrouve Geraint Thomas, huitième du sprint hier. Quand on regarde le top 20 de samedi, on retrouve des Nibali, Pozzovivo, Yates ou Quintana. Malheureusement, un autre favori de ce Giro n’a pas eu cette chance…
Deuxième jour – deuxième leader en difficulté
C’est la règle sur les Grands Tours. On peut s’aligner avec la meilleure condition possible, tout le monde peut être à son maximum. Il y en a toujours un qui est victime, soit d’une chute, soit d’un ennui mécanique. Après Steven Kruijswijk sur la journée d’ouverture, c’est le Russe Ilnur Zakarin qui a perdu du temps, concédant vingt secondes par rapport aux autres ténors de cette 100e édition. L’addition aurait pu largement être plus salée si l’entièreté de son équipe n’était pas redescendue pour prêter main forte à son chef de file. Les deux coureurs n’ont pas perdu l’espoir de signer un grand résultat sur ce Tour d’Italie, mais ils devront entamer la quatrième étape au Mont Etna avec un petit déficit. Kruijswijk, Zakarin, à qui le tour ce dimanche?
Une cyclo en Sardaigne
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on ne bat pas des records de vitesse depuis le départ à Alghero. Après une étape d’ouverture conclue à 39 km/h de moyenne, le peloton s’est offert une jolie promenade sarde durant les quatre premières heures de course ce samedi. Les 221 kilomètres ont été conclus à une cadence de 36.3 km/h. Les deux premiers jours auraient pu mettre à contribution les organismes, mais il n’en fut rien. Les 6000 mètres de dénivelé offerts sur les deux jours n’auront eu aucun impact sur le déroulement de la course. Le peloton attend sereinement la quatrième étape, le Mont Etna, premier grand rendez-vous de ce Tour d’Italie. Nouvelle balade ce dimanche pour arriver à Cagliari?
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