La gamelle de Katusha-Alpecin
La formation Katusha-Alpecin paraissait forte hier sur Paris-Roubaix mais la répétition des secteurs pavés et des incidents mécaniques a eu raison de l’équipe suisse. Sur le vélodrome de Roubaix, les maillots rouge floqués d’un grand K étaient absents des premiers groupes. Et pour cause, le mieux placé d’entre eux, Nils Politt, a terminé 27e tandis que les autres ont tous terminé hors du top 40 à plus de neuf minutes du vainqueur.
Le leader de l’équipe, Alexander Kristoff, a joué les premiers rôles pendant un moment avant de terminer sa course sur un tout droit. « J’ai eu tout d’abord une crevaison avant Arenberg, ce qui n’était pas l’idéal, raconte le Norvégien. J’ai utilisé beaucoup d’énergie pour revenir. Après cela, je ne me suis jamais senti au top alors que jusqu’ici j’étais bien. Une fois rentré, j’avais la sensation de toujours être à la limite. Avant la course, je savais que j’avais besoin de faire une course propre loin des ennuis. Mais il y a eu cette crevaison avant Arenberg et j’ai réussi à revenir avec Van Avermaet qui a fini par gagner la course. »
Le Norvégien revient sur l’incident qui l’a mis hors course. « À un moment donné, une échappée est partie dans le final et j’ai reçu l’information à la radio pour tenter de boucher le trou. Politt m’a emmené dans les pavés et j’ai bien négocié un virage à gauche mais il y a ensuite eu un virage à 90 degrés à droite et soudain, mes freins ne répondaient plus comme je l’aurais souhaité et je suis allé droit. Je suis tombé lourdement sur les mains et j’ai dû abandonner. C’était dommage. »
Il avait pourtant bénéficié d’un bon travail de ses coéquipiers et notamment de Tony Martin qui s’est montré à l’aise sur le pavé mais qui a lui aussi été victime de plusieurs problèmes mécaniques. « Je me sentais vraiment bien et l’équipe faisait un excellent travail, explique le rouleur allemand. Nous avons vraiment contrôlé le début de la course et j’étais toujours dans une position sure. Après ma maladie sur le Tour des Flandres, je me sentais très bien et très motivé. J’étais devant et j’ai eu une crevaison dans un mauvais moment. Après avoir changé de roue, j’ai eu un problème avec ma chaîne et j’ai perdu la course. Je suis très déçu mais la course m’a donné beaucoup d’espoir pour l’année prochaine parce que l’équipe a été forte et nous reviendrons. »
La formation suisse ressort des pavés avec un bilan bien triste. Depuis l’Omloop Het Nieuwsblad, elle n’a réalisé qu’un seul top 10 sur les grandes classiques flandriennes du calendrier WorldTour avec la cinquième place d’Alexander Kristoff lors du Tour de Flandres. Elle est passée à côté de toutes les autres épreuves pour lesquelles elle semblait pourtant bien armée.
Formation suisse?