Le monde du cyclisme persiste à croire en la survie de la Bretagne Classic
L’annonce d’un possible arrêt de la Bretagne Classic (ex-Grand Prix de Plouay) faute de diffuseurs à été unanimement déplorée par le monde du cyclisme. Que ce soit les dirigeants, les directeurs sportifs ou encore les coureurs, chacun se désole de la possible fin de la course World Tour disputée autour de la ville de Plouay. Cependant, l’espoir est encore aujourd’hui de mise, et la déclaration de Jean-Yves Tranvaux, le président de l’organisation de la Bretagne Classic, qui annonçait en début de semaine que « sans partenariat télévisuel, c’est la fin de Plouay », sonne davantage comme un appel au secours que comme une vérité tragique pour cette épreuve qui perdure « grâce au travail passionné des bénévoles depuis le début des années 1930, et qui a permis à cette localité du Morbihan d’être reconnue sur toute la planète cycliste. » (Daniel Mangeas).
Selon certains, il est en effet possible de voir survire la classique bretonne, qui offre tous les ans un beau spectacle. L’édition 2018 fut particulièrement intéressante, avec un chemin empierré faisant exploser la course et permettant à Oliver Naesen, Michael Valgren et Tim Wellens de se disputer la victoire. Dans l’ensemble, le parcours avait évolué ces dernières années, quittant le format circuit pour embrasser celui de la course en ligne, pour répondre aux demandes des diffuseurs et de la Région Bretagne, recherchant une meilleure exposition du territoire.
Ainsi, si Julien Morice se montre assez pessimiste, regrettant une décision « qui ne va pas dans le bon sens pour le cyclisme », et que Roger Tréhin dénonce les possibles «conséquences catastrophiques de la disparition d’une épreuve historique et mythique dans une région de cyclisme », ils continuent, comme d’autres, à espérer une issue positive à cette situation.
C’est notamment le cas d’Emmanuel Hubert, convaincu que l’épreuve « va revenir dans la prairie, car la solidarité du monde cycliste français fera qu’une solution sera trouvée ». Le président de la Ligue Marc Madiot se montre lui plus qu’optimiste. Même s’il regrette que « France Télévisions ne continue pas », il pointe l’existence d’alternatives « Il faut que l’organisateur reparte au combat, car il existe d’autres diffuseurs, notamment La Chaine l’Equipe. La course a évolué très longtemps sans diffusion, et je ne lui souhaite évidemment pas de disparaître car toutes les courses du calendrier français sont importantes à mes yeux. »