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L’avenir du Team Sky déjà sauvé ?

Jamais sans doute l’arrêt du sponsor d’une équipe n’aura fait autant parlé que depuis que Sky a annoncé son retrait des pelotons fin 2019 (lire ici). Il faut dire qu’avec plus de 40 millions d’euros de budget annuel, une domination quasi sans partage sur le Tour de France depuis 2012 (à l’exception de 2014) et un style particulier qui aura eu une influence certaine sur l’évolution du peloton et des équipes, le Team Sky est rapidement devenu incontournable. Qu’on aime ou pas l’équipe de Dave Brailsford, d’aucun s’accorde sur le fait qu’en cas de disparition de la formation britannique il y aura un avant et un après Team Sky. Mais l’après Team Sky n’est peut-être pas pour tout de suite. D’après la Gazzetta dello Sport, Brailsford aurait déjà trouvé un repreneur pour sauver l’équipe, d’autant plus que malgré l’arrêt du partenariat de Sky, le géant du monde de la télé aurait garanti 70% du budget actuel pour les deux années à venir afin de faciliter la transition et de laisser à Brailsford le temps d’assurer la pérennité de l’équipe.

Il faut dire que la situation du Team Sky est particulière même si elle est loin d’être unique. La structure n’appartient pas à Dave Brailsford qui la financerait à l’aide de partenariats mais est détenue à 85% par Sky, les 15% restants étant à 21st Century Fox, qui est elle-même un actionnaire de Sky et se retirera donc avec lui en fin 2019. Or des contrats ont été signés au delà de 2019 : 12 coureurs ont un contrat courant encore en 2020 et parmi eux Chris Froome (2020), Michał Kwiatkowski (2020), Gianni Moscon (2020), Geraint Thomas (2021) ou encore la pépite colombienne Egan Bernal (2023). Ces deux derniers contrats ont même été prolongés en fin d’année 2018. Rapidement après l’annonce du retrait de Sky, le Sunday Times suggérait même que les contrats dépassant 2019 serait honorés, au moins en 2020, au cas où les coureurs concernés ne trouveraient pas d’équipe. L’Union Cycliste Internationale s’était elle annoncée vigilante sur la situation car en général, les contrats des coureurs portant au delà de la durée d’engagement des principaux sponsors d’une équipe comportent une clause selon laquelle si la structure disparait ou doit drastiquement réduire son budget au point de descendre de division, lesdites conventions peuvent prendre fin prématurément. Mais ici, Sky est le propriétaire de l’équipe. Dans la foulée, Sky avait d’ailleurs envoyé un mail à ses coureurs (dévoilé par CyclingNews.com) statuant notamment : « Nous ferons tout ce que nous pouvons pour sécuriser le future de l’équipe à partir de 2020, avec un nouveau propriétaire. Si ce n’est pas possible, nous nous assurons que tout le monde soit bien pris en charge, comme nous l’avons toujours fait« . À noter également qu’après que Sky ait dû quitter le siège de la fédération britannique de Manchester après la commission d’enquête parlementaire, Sky, via Brailsford, a signé un contrat de 5 ans (à compter de 2019) avec le Manchester Institute of Health and Performance (The Telegraph).

Juste après l’annonce de l’arrêt de Sky fin 2019, Brailsford avait dévoilé avoir déjà reçu plusieurs appels de personnes intéressées par l’équipe. Vérité ou intox, l’un des problèmes du Team Sky est que trouver un sponsor n’est déjà pas chose aisée pour n’importe quelle équipe, même quand elle est aussi victorieuse que Quick Step par exemple, mais trouver un sponsor qui permette de boucler un budget annuel de 40 millions d’euros est encore plus complexe. La situation n’est pas simplifiée par le Brexit qui plus est. Seules certaines compagnie à dimension internationale pourrait se le permettre. HSBC, qui a remplacé Sky comme partenaire principal de la fédération britannique en 2017 était notamment évoqué mais pour l’instant rien n’a permis de confirmer l’hypothèse, qui semble plus relever de la supposition. D’après la Gazzetta dello Sport, l’équation pourrait toutefois être simplifiée.

En effet, Sky, malgré son désengagement, se serait engagé à garantir 70% du budget actuel sur les deux prochaines saison afin de faciliter la recherche d’un nouveau sponsor et la transition de manière générale. Et ce sans contrepartie (Sky n’apparaîtra pas sur les maillots pour autant). Le rachat du Team Sky deviendrait alors une aubaine pour l’acquéreur. L’idée est bien entendu que le futur propriétaire fournisse les 30% restants sur ces deux saisons (2020 et 2021), où il bénéficierait d’une visibilité maximale à prix d’or (Sky n’apparaissant plus comme partenaire), tout en s’engageant à fournir l’entièreté du budget à partir de 2022.

Et justement, cette facilité aurait déjà permis à Brailsford de trouver un repreneur. Un riche magnat américain passionné de cyclisme, toujours selon la Gazzetta dello Sport. Dans un premier temps ce millionnaire anonyme devrait racheter Tour Racing Limited, la compagnie qui chapeaute le Team Sky (détenue à 85% par Sky et 15% par 21st Century Fox) puis pourra signer le contrat de partenariat avec sa société. La structure britannique aurait alors un avenir assuré au moins pour quelques années. Seule l’identité changerait. Si tel est le cas, on sait déjà que l’équipe continuera sur Pinarello, qui l’a assurée de son soutien au delà du départ de Sky.

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