Un peu de nostalgie pour Alberto Contador
C’était tout un symbole ! Pour l’une de ses dernières journées en tant que coureur cycliste professionnel, Alberto Contador revenait sur les terres qui lui avaient permis de faire basculer le Tour d’Espagne 2012 dans une étape qui restera dans l’histoire du cyclisme. L’arrivée d’aujourd’hui, à Santo Toribio de Liébana n’était qu’à une vingtaine de kilomètres de Fuente Dé, terme de cette légendaire dix-septième étape de La Vuelta 2012. De plus les coureurs passaient aussi par le Collada de La Hoz, où Contador avait lancé son attaque il y a cinq ans de cela. Mais le profil du jour ne se prêtait pas forcément aux grandes opérations. Et pourtant le Pistolero a quand même tenté. Il a attaqué de nombreuses fois à un peu plus d’une vingtaine de kilomètres de l’arrivée.
« La première partie était un peu similaire à l’étape de Fuente Dé car il y avait beaucoup d’attaques, déclarait-il à l’arrivée. Quand on va sur la côte, du côté de Santander, c’est toujours très dur. Mais je pense que quand ce groupe de 20 coureurs est parti, tout était plus ou moins fini. Le Collado de la Hoz est une côte de deuxième catégorie mais ce n’est pas si dur. Et depuis le sommet, il reste 30 kilomètres jusqu’à l’arrivée. Je voulais essayer pour voir l’état de forme des autres. Hier Froome a perdu beaucoup de temps par rapport à nous. Mais je savais que l’étape d’aujourd’hui n’était pas la meilleure option pour partir seul ou peut-être avec Fabio (Aru). Parce qu’à la fin ça veut dire dépenser beaucoup d’énergie pour rester devant un peloton où il y a six coureurs de Sky qui roulent derrière vous. Quand j’ai été repris je me suis dis qu’il fallait rester calme et attendre le final pour peut-être essayer de reprendre quelques secondes sur mes autres rivaux. Mais je pense que l’important pour moi, ce qui compte, c’est que les jambes vont bien. » Contador a en effet repris 4 secondes à Ilnur Zakarin (Katusha – Alpecin) et Wilco Kelderman (Sunweb). Un maigre gain mais le podium n’est plus qu’à 1’27.
A moins d’une énorme surprise demain sur l’étape de Gijon, hautement improbable, il ne reste plus que l’étape du terrible Angliru pour changer la donne au classement général et tenter d’obtenir la victoire d’étape tant espérée. « En un sens c’est bien mais d’un autre côté ça me met aussi beaucoup de pression parce que c’est une belle opportunité pour moi sachant que je me sens très bien ces jours-ci, de mieux en mieux jour après jour. Ça va être une étape très difficile car beaucoup de monde va vouloir gagner ce jour-là. Certains d’entre eux sont très forts. Il faudra voir aussi la météo. Pour moi s’il pleut c’est parfait car ça permettra de faire de plus gros écarts. »