Julian Alaphilippe : « J’ai plus d’attente envers moi-même »
Crédits photo : (c) Tim de Waele
Trois années auront suffi à Julian Alaphilippe pour faire ses preuves dans l’une des écuries les plus respectées du plateau mondial, Quick Step Floors, où il s’est peu à peu installé comme une vraie tête d’affiche. Le jeune Français n’est pas encore assailli par les médias comme peut l’être Tom Boonen, mais son étiquette d’homme fort qui lui est accollée depuis sa révélation sur les Ardennaises en 2015 lui confère désormais certaines responsabilités. Dont il n’a pas peur. Ce n’est pas le genre de la maison. D’autant que l’ancien crossman a en 2016 passé sans embûches le stade de la « confirmation », consécutif à celui de la révélation, et auquel se sont souvents heurtés quelques espoirs du cyclisme. Lauréat du Tour de Californie, de nouveau second de la Flèche Wallonne mais aussi quatrième des Jeux Olympiques et très actif sur le Tour, Alaphilippe peut aborder sereinement la prochaine étape.
« J’ai plus d’attente envers moi-même, a-t-il confirmé à l’AFP lors de la présentation de Quick Step Floors, hier. Et l’équipe attend logiquement plus de moi sur certaines courses même si sur d’autres, je respecterai mon rôle d’équipier. Sur les classiques ardennaises, je serai un des coureurs protégés. Avec Dan Martin, et Philippe Gilbert, nous avons une équipe pour gagner. C’est mon grand objectif. Ensuite, je ne sais pas encore si je ferai le Tour de France. Je l’espère mais l’équipe n’a pas encore décidé. Sur le Tour, Quick Step Floors a des ambitions pour les victoires au sprint avec Marcel (Kittel) et au général avec Bob (Jungels). Donc, je ne sais pas encore s’il y aura de la place pour moi. La décision tombera plus tard dans la saison. Je ne suis pas en mesure de vous en dire plus. Je n’ai pas encore mon programme de courses complet. Mais je vais travailler dur. Je connais mes facultés de récupération. Je n’ai pas l’impression d’en faire trop ».
Surtout, le jeune homme se dit profondément épanoui dans la structure de Patrick Lefévère, où l’on se délecte d’ailleurs de son enthousiasme de tous les instants. « Et j’apprécie l’ambiance, la liberté que l’on me laisse, le temps que l’on me laisse pour progresser, conclut-il. Et je mesure ma chance de rouler avec des stars ». Dont il fait à vrai dire partie, désormais.