Alejandro Valverde : « Un parcours pour grimpeurs »
Si la Movistar a encore des difficultés à faire la lumière sur le programme exact de Nairo Quintana pour la saison à venir, Alejandro Valverde, de son côté, a clairement situé ses rendez-vous et ses objectifs. Et malgré son absence, jeudi soir, à la présentation officielle du parcours de la Vuelta 2017, Il Imbatido ne manquerait son tour national pour rien au monde. En réalité, c’est sa chute de la veille, à l’entraînement, qui ne lui a pas permis de se rendre à Madrid. « C’est horrible de ne pas avoir pu être là, j’aime apporter mon soutien à cette course et je suis là presque chaque année pour la présentation, mais compte tenu des blessures occasionnées, le plus raisonnable était de rester à la maison et d’éviter un long voyage aller-retour depuis Murcie », a glissé le triple vainqueur de Liège-Bastogne-Liège à ce sujet.
Naturellement attentif aux rumeurs qui ont circulé quant au tracé ces derniers mois, Alejandro Valverde l’a été tout autant lors de la révélation publique hier. Depuis chez lui, par l’intermédiaire du site de son équipe, il a alors livré son ressenti sur cette édition qu’il juge, « sans aucun doute », « pour les grimpeurs ». « On dirait qu’il s’agit d’une Vuelta a España très exigeante, a-t-il certifié. Certaines personnes diront probablement qu’elle l’est peut-être trop, et pour ceux, comme nous, qui souffrent sur le vélo, ce sera un défi encore plus élevé, mais je comprends et je préfère que ce soit comme ça. Au final, les fans veulent du spectacle, et avec ce parcours, je suis confiant dans l’idée que la course sera vraiment attrayante pour eux ».
Tandis que la participation de son coéquipier Nairo Quintana semble pour le moment exclue, Alejandro Valverde, vainqueur de l’épreuve en 2009 (ndlr : son unique succès final dans un Grand Tour), a d’ores et déjà décelé les particularités du Tour d’Espagne version 2017. « Il faut bien programmer son entraînement et avoir un pic de forme relativement tôt, car les trois arrivées en altitude lors de la première semaine tiendront une part importante dans le résultat final, a-t-il assuré. Pour ce qui est des montées de la deuxième semaine, je les connais vraiment bien. Elles sont très exigeantes et la haute altitude combinée avec les pentes sévères de ces cols aura un lourd impact. Cela pèsera aussi au moment d’entrer dans les étapes en Cantabrie, avec notamment L’Angliru, célèbre pour ses rampes incroyables. C’est un parcours pour grimpeurs, il n’y aucun doute à ce sujet. Il n’y a pas de place pour les spécialistes du chrono qui savent « juste » bien grimper, pas non plus pour les sprinters, car certaines étapes, comme celle de Murcie, sont montagneuses même si elles ne finissent pas en côte. Et bien sûr, le fait que la course passe par ma région la rend encore plus spéciale ».
Pour Alejandro Valverde, le Grand Départ à Nîmes, le 19 août prochain, est d’ores et déjà souligné en gras dans son calendrier.