Tony Gallopin va délaisser les classiques pour se concentrer sur les courses à étapes

Tony Gallopin (AG2R La Mondiale) va changer radicalement ses plans en 2019. Sa victoire d’étape et sa onzième place sur la dernière Vuelta ont visiblement changé son approche de la compétition. Dans une interview à CyclingNews.com, Gallopin confie qu’il n’ira sur aucune des classiques printanières à l’exception du Tour des Flandres. On savait déjà qu’il allait participer au Giro pour la première fois de sa carrière en mai prochain (lire ici) mais c’est l’ensemble de ses objectifs qui seront redéfinis en 2019.

« J’aimerai me concentrer plus sur les courses à étapes désormais et être capable de briller sur les Grands Tours, détaillait-il à CyclingNews.comAnnée après année, je me sens moins explosif dans les classiques. Il faut aussi y prendre beaucoup de risques. Ce sont des courses très dangereuses. Chaque année il faut se préparer à 100% pour les classiques et vous pouvez avoir une chute qui ruine tout« . En parlant de chute, la saison 2018 du coureur de AG2R La Mondiale en a compté quelques unes comme à Gand-Wevelgem, au Tour de l’Ain et surtout au Championnat de France, où il s’était cassé une côte. Il avait finalement reçu le feu vert à la dernière minute pour prendre le départ du Tour mais il n’avait pas pu aller plus loin que la douzième étape. Il était encore impliqué dans la grosse chute du final de la Clásica San Sebastián, où son coéquipier Pierre Latour s’était cassé une vertèbre.

« Dans les courses par étapes je me sens maintenant plus fort et plus robuste. Ça correspond mieux à mes caractéristiquesJe pense que dans les années qui arrivent je vais me sentir de plus en plus à mon aise sur  les courses par étapes. Les classiques sont spéciales et je les aime aussi mais il est difficile d’y faire quoique ce soit. Je pense qu’avec mes caractéristiques, il est plus réaliste de viser un top10 ou top5 sur une course à étapes plutôt que sur une classique« . En réalité cette année, Gallopin avait surtout un rôle d’équipier de luxe auprès de Oliver Naesen, le leader d’AG2R La Mondiale sur les classiques. En ce qui concerne les courses à étapes, Gallopin est toutefois loin d’être un néophyte. Il a notamment remporté l’Étoile de Bessèges cette année (qu’il avait terminée trois fois deuxième les trois années précédentes) puis terminé deuxième du Tour La Provence. L’an passé il finissait aussi troisième du Tour d’Algarve et il a déjà fait quatre top10 sur Paris-Nice, dont une sixième place en 2015 où il abordait le contre-la-montre final du Col d’Eze en jaune.

En remportant, la septième étape du dernier Tour d’Espagne, à Pozo Alcón, Gallopin a aussi inscrit une victoire d’étape sur un deuxième Grand Tour, après sa victoire à Oyonnax sur le Tour de France 2014. Une victoire sur le Giro permettrait de boucler la boucle. « Je n’irai pas en Italie en me disant ‘Je veux un top10’. J’irai pour une victoire d’étape, j’essaierai de m’accrocher pour le général et si j’explose, j’explose et je ferai les échappées. Ce ne sera donc pas ‘tout pour le général' » conclut-il. Pour rappel, Alexis Vuillermoz sera le leader d’AG2R La Mondiale pour le Tour d’Italie.

Le programme 2019 de Tony Gallopin devrait débuter au Grand Prix La Marseillaise (3 février) qu’il enchaînera naturellement avec l’Étoile de Bessèges (7-10 février). Paris-Nice (10-17 mars) sera naturellement au programme, tout comme le Tour de Catalogne (25-31 février), pour la première fois dans la carrière du Français. Après le Tour des Flandres (7 avril), il commencera sa préparation pour le Giro (11 mai – 2 juin).

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