Philippe Gilbert veut continuer avec Deceuninck-Quick Step en 2020

Depuis qu’il a rejoint Quick Step (aujourd’hui Deceuninck – Quick Step) en 2017, Philippe Gilbert revit, comme en témoignait sa victoire sur le Tour des Flandres 2017 ou sur l’Amstel Gold Race cette même année. En 2018, il n’a gagné que le Grand Prix d’Isbergues mais les performances étaient au rendez-vous, la plupart du temps au service du collectif et plus précisément de son équipier Niki Terpstra en ce qui concerne les Flandriennes (Terpstra a gagné l’E3 Harelbeke où Gilbert fait deux et le Tour des Flandres, où Gilbert fait trois). À 36 ans, le Wallon est toujours au top et avec le départ de Terpstra (Direct Energie), il devient même le leader numéro un sur les Flandriennes. Le 5 juillet prochain, la veille de la première étape du Tour de France à Bruxelles, Philippe Gilbert fêtera ses 37 ans mais il ne pense pas encore à la retraite. « Je ne songe pas à arrêter, j’aime encore courir. Je ne considère pas le vélo comme mon travail, mais comme ma passion. J’ai déjà d’autres offres pour 2020 mais ma préférence va à Deceuninck – Quick Step » expliquait-il à Het Nieuwsblad. « Si Philippe fait de bonnes classiques, alors je ne pourrai pas me passer de lui mais dans tous les cas, nous ne proposerons pas une prolongation de deux ans à un coureur de 37 ans« , répond Lefevere, le manageur de Deceuninck – Quick Step.

Gilbert fera sa reprise sur le Tour La Provence (14-17 février) (lire ici) puis commencera la période faste à partir du Omloop Het Nieuwsblad (2 mars), avec Paris-Nice (10-17 mars) puis toute ou presque toute la série des classiques, de Milan-Sanremo (23 mars) à Liège-Bastogne-Liège (28 avril) si tout va bien (à l’exception peut-être de À Travers la Flandre et plus sûrement des 3 Jours de Bruges – La Panne, du Grand Prix de l’Escaut et de la Flèche Brabançonne). « La Primavera est une course extrêmement difficile à gagner. Cela reste une ambition, mais avec Julian Alaphilippe et Eliva Viviani, nous avons d’autres atouts. En avril, je veux être à 100 % pour le Tour des Flandres et Paris-Roubaix. Après ça l’an passé, j’ai pris les courses comme elles venaient. Je sais que je ne serai pas au départ de l’Amstel ou de Liège-Bastogne-Liège avec la plus grande des fraîcheurs ou avec la préparation idéale. En 2018, j’y ai malgré tout joué un rôle important au niveau de l’équipe. Il ne me manquait pas grand-chose pour jouer la finale » (ses coéquipiers Alaphilippe et Jungels ont remporté respectivement La Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège).

Après ça Gilbert s’offrira une pause bien méritée puis l’objectif sera de conjurer le sort sur le Tour de France. Un Tour de France très spécial puisqu’il célébrera les 50 ans de la première victoire d’Eddy Merckx et pour se faire partira de Bruxelles et passera en Wallonie. « Je pense que cela va être un grand succès avec cet hommage à Eddy Merckx, expliquait-il au micro de la RTBF. Je suis dans la présélection. Chaque année, on est une douzaine pour huit places. A la fin, ce sont les meilleurs qui prennent le départ. J’ai envie d’être au Tour de France, surtout que j’ai dû abandonner les deux dernières éditions. Chaque fois, le même jour dans la troisième semaine. J’ai envie de prendre une revanche sur le sort ! » En 2017, il avait abandonné à l’issue de la quinzième étape, malade. En 2018, tout le monde se souvient de sa terrible chute dans la descente du Portet-d’Aspet, alors qu’il ouvrait la route seul à l’avant sur cette seizième étape. Ce jour là, c’était d’ailleurs son coéquipier Julian Alaphilippe qui s’imposait. Gilbert terminait l’étape dans la souffrance mais il devait quitter le Tour le soir même, fracture de la rotule.

Pour la fin de saison, l’objectif sera le Mondial au Yorkshire. « Quand on a eu la chance de porter une fois le maillot arc-en-ciel, on a envie de le porter une deuxième fois. Je vais en tous cas essayer. Le parcours devrait me convenir«