Une équipe BMC offensive mais pas récompensée
L’équipe BMC a été en vue sur le premier monument de la saison 2018. La formation américaine, emmenée par son champion olympique Greg Van Avermaet, visait évidemment la victoire samedi matin au départ de Milan. Ce n’est que dans les cinquante derniers kilomètres que la formation BMC est apparue à l’avant par l’intermédiaire de Francisco Ventoso. Après une Cipressa montée vent de face et peu propice aux attaques, c’est dans le Poggio qu’allait se jouer la Primavera. Et c’est la BMC qui déclenche en premier les hostilités avec l’attaque de Jempy Drucker dans les premiers mètres de l’ascension. Le luxembourgeois fait forte impression et parvient à maintenir le peloton à distance, mais est finalement repris lors de l’attaque décisive de Vincenzo Nibali, alors que Greg Van Avermaet aborde la dernière descente dans les premières positions.
« Le plan était d’être autour de Greg Van Avermaet et d’essayer d’attaquer dans le Poggio » expliquait alors le directeur sportif Maximilian Sciandri. « J’ai hésité à y aller dans le Poggio, mais tous les favoris se regardaient, ce qui a permis à Nibali de creuser l’écart » énonçait Van Avermaet. Lors du sprint final, c’est finalement un autre belge qui se fait remarquer en la personne de Jurgen Roelandts, qui prend une belle 5e place après avoir déjà terminé sur le podium de l’édition 2016. Greg Van Avermaet prend lui la 17e place, dans le même temps que son coéquipier.
« Ce fut une course assez froide avec beaucoup de pluie et d’humidité. Le rythme n’était pas très élevé dans la Cipressa et Poggio à cause du vent de face » analysait Roelandts à l’arrivée. « Nibali devait être très fort pour conserver son avance dans le final. Lors du sprint, j’ai pris la roue de Kristoff (UAE- Team Emirates) car je sais qu’il est toujours bon au sprint après 300km« . Maximilian Sciandri conclut sur une note positive « Au final, la cinquième place de Jürgen Roelandts est un résultat fantastique ».