Primoz Roglic, la confirmation sur les lieux de la révélation
C’était il y a exactement un an. Le grand public découvrait sur le Tour de l’Algarve un Slovène quasi-inconnu, sorti du chapeau par la LottoNL-Jumbo, qui l’avait remarqué en 2015 de par ses succès au Tour d’Azerbaïdjan et au Tour de Slovénie. La structure batave avait alors fait le pari d’engager ce jeune homme de 26 ans, arrivé au cyclisme en 2012 seulement après une carrière en … saut à ski. Le pari se sera avéré gagnant avec une performance quasi d’entrée au Portugal, avec une troisième place à Foia et une sixième à Malhao. Le tout après une chute et un abandon sur le Tour Down Under. Le « jump » dans la catégorie supérieure fut donc très encourageant, et devint même plus qu’abouti au cours de la saison 2016 avec une victoire d’étape sur le Giro, dans le chrono de Chianti, mais aussi plusieurs places dans des contre-la-montre à l’international.
C’est donc fort d’un nouveau statut que Primoz Roglic s’est présenté la semaine passée en Algarve. Seulement battu par Dan Martin à Foia, le Slovène a fait étalage de ses talents contre-la-montre à Sagres, prenant la troisième place mais surtout le maillot de leader. Une tunique qu’il n’a eu aucun mal à défendre dimanche dans l’Alto de Malhao. Bien que lauréat de courses par étapes dans le passé, le coureur de 27 ans n’en avait jamais remporté une aussi huppée, encore moins avec ce plateau. « Dans la montée finale, c’était à moi de jouer. C’est du chacun pour soi. J’ai pu rester avec Kwiatkowski et maintenant je peux célébrer cette victoire. C’était difficile pour tout le monde, mais heureusement, j’ai réussi à garder ce maillot jusqu’à la fin, a commenté Roglic. Ce que l’avenir me réserve ? Je ne sais pas encore. Je veux être bon en chrono, mais aussi en montagne, et j’espère être fort lors des courses suivantes. Mais je vais d’abord faire la fête. Quand j’ai commencé à courir, je ne pensais pas que j’allais atteindre ce niveau. C’est un rêve d’être ici en jaune… »