Philippe Gilbert n’a pas de regrets
Comme tous les coureurs à l’arrivée Philippe Gilbert (Quick Step) est allé directement se réchauffer dans le bus. La plupart d’entre eux sont arrivés tremblotants, mais Gilbert relativise « Milan-San Remo 2013, c’était dix fois pire ! » s’exclame-t-il un peu plus tard, une fois la douche prise dans le pullman de son équipe. Le Wallon a la mine joviale et souriante, il aurait pourtant des raisons d’être déçu puisqu’avec 45’’ à 10 kilomètres de l’arrivée face à un peloton qui peinait à revenir, Gilbert semblait parti pour la victoire. Mais le final en a décidé autrement.
« C’était une étape piégeuse encore, il fallait être tout le temps à l’avant mais j’ai été piégé dans la deuxième bordure, expliquait-il à l’arrivée. Heureusement nous sommes rentrés et j’ai alors fait l’effort pour rejoindre les quelques coureurs qui étaient partis. Les 10 derniers mètres pour rentrer, c’était à la limite pour moi, c’était soit je rentrais soit j’explosais. C’était déjà un effort violent. Ensuite avec Maarten Wynants (LottoNL – Jumbo) et Tony Gallopin (Lotto – Soudal), on aurait pu aller plus vite mais il y avait deux coureurs qui ne roulaient pas. C’est toujours quelque chose qui désorganise le groupe alors j’ai décidé de partir. »
Gilbert poursuit : « Je pensais que le circuit final aurait plus de vent de côté et qu’il y avait quelque chose à faire mais en réalité c’était soit vent de face, soit de dos. Les dix derniers kilomètres étaient vent de face, seul c’était tout simplement impossible. J’ai voulu profiter du petit avantage que j’avais mais il n’y avait rien à faire ».