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Geraint Thomas : « Je ne me déconcentre pas »

Ça vaut parfois le coup d’attendre. Cela fait quelques années que Geraint Thomas songe à jouer sa chance sur les Grands Tours, notamment depuis 2015 où il avait été un soutien important de Chris Froome. En 2016, il n’a pas eu l’opportunité puis en 2017, Sir Dave Brailsford, le manager du Team Sky, voulait lui offrir sa chance sur le Tour d’Italie… avec un leadership partagé toutefois avec Mikel Landa. L’affaire a tourné court à cause d’une moto de la Polizia Stradale. Avec Froome visant, et finalement réussissant le doublé Tour-Vuelta, Thomas devait encore attendre pour avoir sa chance, si bien qu’il ne fermait pas la porte à un éventuel transfert dans les années à venir. Puis avec la tentative de Froome d’enchaîner le précédent doublé avec un le doublé Giro-Tour, un rôle de co-leader s’offrait au Gallois. Et si jamais Froome réussissait ce pari incroyable, alors Thomas aurait probablement eu la Vuelta pour lui. Il ne devra finalement pas attendre si longtemps. En résistant aux accélérations de Tom Dumoulin (Sunweb), qui lui aussi enchaîne le Tour après le Giro, Thomas est dans un fauteuil royal pour aller chercher sa première victoire sur le Tour de France. La récompense d’années de sacrifices en tant qu’équipier.

Geraint, on approche du but. Vous pensez que vous allez réussir à trouver le sommeil ce soir ?
Oui. J’espère que je vais bien dormir mais c’était une dure journée et je suis bien content de l’avoir passée. Maintenant c’est une peu comme la veille de la finale des Jeux Olympiques de Londres 2012. La grosse pression le jour qui précède. Au moins maintenant, on a tout passé et tout va se décider demain mais je pense que je peux être confiant avec la façon dont j’ai couru jusqu’à présent. Il n’y a plus qu’à récupérer aussi bien que possible et demain sera ce qu’il sera…

Il y a eu beaucoup d’attaques de vos adversaire aujourd’hui mais pour vous il n’y avait que Tom Dumoulin à surveiller ?
Oui, principalement. Il était la plus grosse menace pour nous. Roglič était aussi très fort aujourd’hui et ça m’a en fait permis de mettre la pression sur Tom car à l’évidence il voulait m’attaquer mais il devait aussi faire attention à Roglič et ne pas lui laisser trop d’espace. J’ai juste utilisé ça à mon avantage et je l’ai laissé rouler derrière pour combler l’écart et ça a bien marché.

Pour la première fois de ce Tour, vous vous êtes retrouvé sans équipier face à vos principaux adversaires, dans l’Aubisque. Vous n’avez pas eu un peu peur ?
Comme je l’ai dit je n’avais qu’à suivre Tom et j’étais assez confiant là dessus car je me sentais bien. Il n’y a pas eu de moment de stress. Bien sûr, ce n’était pas la meilleure des choses d’entendre que Froomey était un peu dans le dur mais je savais aussi que quand nous atteindrions le sommet, les autres ne seraient pas à fond donc je savais qu’il y avait une chance que ça rentre derrière et c’est effectivement rentré, ce qui était bien pour moi.

Dès que Bradley Wiggins a gagné en 2012, puis Chris Froome ensuite, il y a toujours eu de la suspicion de dopage autour du Team Sky. Que pouvez-vous dire aujourd’hui aux gens qui s’interrogent ?
Je ne sais pas. Que peut-on dire ? Tout ce qu’il faut savoir c’est que je fais les choses correctement, que l’équipe fait les choses correctement. On s’entraîne super dur et il n’y a pas grand chose d’autre que je puisse dire. Il faut voir aussi que l’équipe est extrêmement forte. Regardez les coureurs que nous avons. Kwiatko (Michal Kwiatkowski) a gagné de grandes classiques, il a été Champion du Monde. Il y a moi-même, Froomey, Egan qui est l’un des talents les plus impressionnants en montagne et je parle sur du long terme. Luke Rowe est aussi un très bon coureur de classiques, il est extrêmement fort. Castro (Jonathan Castroviejo), Gianni (Moscon), Wout (Poels)… Wout a gagné Liège-Bastogne-Liège. L’équipe est juste extrêmement forte et il n’y a pas qu’avoir de bonnes jambes qui compte mais la tête importe aussi et en tant que collectif, nous roulons extrêmement bien ensemble. Nous ne paniquons jamais. Aujourd’hui l’a encore montré. Je pense qu’il n’y a pas grand chose d’autre à ajouter. Je travaille super dur. J’ai eu pas mal de malchance et ça fait du bien que les efforts payent finalement mais il reste encore une très très grosse journée.

Vous n’avez jamais voulu parler de la victoire finale jusqu’à présent. Elle est toute proche désormais. Vous commencez un peu à réaliser votre changement de statut ?
Pour être honnête, pas du tout. Je l’ai dit tous les jours et c’est vrai, j’ai abordé chaque étape sans penser au lendemain, en restant dans ma bulle. Nous avons pris l’habitude de défendre le maillot sur le Tour et ça aide, c’est sûr, ça enlève un peu de pression. Je reste juste dans ma bulle mais je pense que seulement quand ce sera fini, je serai surpris et probablement sous le choc mais pour le moment, je ne me déconcentre pas. Il y a encore cette grosse journée.

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