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[ITW] Philippe Gilbert : « Il se passe toujours quelque chose d’imprévu »

Ce samedi, Philippe Gilbert va prendre part à son quatorzième Milan-Sanremo ! Une course qu’il connait bien donc mais qu’il n’a jamais pu remporter. Deux fois troisième (2008 et 2011), deux autres fois dans le top 10, le Wallon connaît presque tous les secrets de la Classicissima mais n’a pas encore percé celui qui lui permettra de s’imposer. Parfois aussi plus préoccupé par ses autres objectifs, Gilbert s’attaque désormais à la Primavera sous un angle différent, avec l’ambition de remporter les deux seuls Monuments qui manquent à son palmarès (Milan-Sanremo et Paris-Roubaix). L’ancien champion du monde s’est confié auprès de quelques médias, dont Velopro.fr, peu avant la premier grand rendez-vous de sa saison. 

Philippe, que pouvez-vous nous dire sur Milan-Sanremo ?

Ça reste une course compliquée à comprendre et à gérer. Elle est difficile à dompter car il se passe toujours quelque chose d’imprévu, que ce soit une chute, une situation de course qu’on attend pas, etc… Ce n’est pas un parcours où on peut poser ses jalons, préparer sa victoire comme on peut le faire sur d’autres classiques : en faisant une première sélection, une deuxième sélection puis une attaque finale. En général, quand on a les jambes, on peut créer la situation qu’on veut. Ici on la subit. On subit une situation qui n’est parfois pas très avantageuse pour nos qualités et il faut faire avec.

Il y a quelques années, c’était vous qui provoquiez la course. Pourquoi être si motivé par Milan-Sanremo si la course est si imprévisible et si peu gratifiante pour les coureurs les plus forts ?

La motivation a toujours été là pour cette course qui me fait rêver. Après si je regarde dix ans en arrière, c’est toujours plus facile quand on est moins regardé. À mon époque il y avait Bettini, Bartoli, Rebellin qui faisaient les titres et moi j’étais là… un petit jeune motivé qui avait déjà quelques capacités et j’en profitais parce que personne ne réagissait sur moi car on ne voyait pas en moi un danger. C’est aussi la chance d’un jeune. Et c’est pour ça qu’il faut en profiter quand on est jeune (sourire).

Mais vous êtes d’accord sur le fait que sur Milan-Sanremo, contrairement au Tour des Flandres par exemple, être en bonne condition ne garantit en rien un résultat ?

C’est encore plus vrai pour des courses comme Liège-Bastogne-Liège ou le Tour de Lombardie, où on sait déjà la veille si on est en mesure de gagner, de faire ou podium ou moins bien… Ici on ne sait jamais. Il suffit d’être placé trois positions trop loin à un moment et on le paie ensuite.

Quand on n’est plus si jeune, quels peuvent-être les points forts sur lesquels on peut appuyer ?

Je pense que j’ai pu être trop fougueux par le passé. J’ai parfois attaqué trop au dessus de ma limite et ensuite je n’ai pas su appuyer l’effort derrière. J’ai appris à gérer avec l’expérience. Au Mondial l’an passé par exemple, j’ai tout de suite vu que l’intensité que Julian (Alaphilippe) avait mis dans son attaque ne lui permettrait pas de continuer après. C’est pour ça que j’avais décidé de ne pas suivre et de conserver mes forces pour après.

Que pensez-vous de la situation actuelle de Peter Sagan, qui est souvent fortement marqué par ses adversaires ?

Sagan a fait un choix d’équipe l’an passé. Avant, il pouvait profiter de dire qu’il ne pouvait pas rouler car son équipe était trop faible. Aujourd’hui ils ont une équipe forte, qui va continuer de grandir je pense bien et je pense qu’ils sont désormais prêts à assumer la course et ils n’hésitent d’ailleurs plus à le faire. Ça le rend encore plus fort qu’il y a un ou deux ans. Aujourd’hui il a des équipiers très costauds comme (Daniel) Oss, (Marcus) Burghardt. Ça change la donne pour lui et ça le rend plus serein à mon avis.

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