Bientôt opéré de l’artère iliaque, Fabio Aru fait une croix sur le Giro

Fabio Aru semble enfin connaître la raison de ses difficultés récentes. En retrait sur le Tour d’Algarve, contraint à l’abandon sur Paris-Nice, le Sarde n’était que l’ombre de lui-même ces dernières semaines. Tout s’explique aujourd’hui, car comme décrit par son équipe UAE Team Emirates dans un communiqué ce dimanche, l’Italien de 28 ans souffre d’une « sténose de l’artère iliaque de la jambe gauche ». Cette pathologie, assez fréquente chez les cyclistes, a pour principale conséquence un apport sanguin insuffisant lors d’efforts à très haute intensité.

Le médecin de la formation UAE, Jeroen Swart, a ainsi précisé : « Après le début de saison, Aru a de nouveau rencontré des difficultés pour atteindre le niveau que lui et l’équipe espéraient. Récemment, Fabio a développé des symptômes plus spécifiques liés à sa jambe gauche : il a ressenti une sensation de faiblesse dans ce membre après un entraînement intense et des efforts ‘type course’. Au vu de ces symptômes, d’autres tests médicaux ont montré une sténose de l’artère iliaque de la jambe gauche. Cette pathologie relativement rare se retrouve chez les cyclistes professionnels du fait de la position adoptée sur le vélo, et peut évoluer progressivement sur plusieurs années. Dans les prochains jours, en fonction de la disponibilité de l’hôpital, Aru subira une angioplastie au Nuovo Ospedale di Prato, après quoi il devra observer une période de repos complet d’un mois. Pour quelque chose comme ça, le temps de retour est estimé à trois ou quatre mois. »

Contraint de faire une croix sur ses prochains objectifs, dont le Tour d’Italie, Fabio Aru affichait naturellement une vraie déception : « C’est une sensation que je ressens quand je mets tout ce que j’ai, tandis que le symptôme disparaît à un rythme moyen, si bien qu’à l’entraînement, j’obtiens des données normales. D’un certain point de vue, je ne peux qu’être soulagé d’avoir trouvé le problème. Par contre, je suis énervé de subir un énième contre-temps, qui va en plus me forcer à rater le Giro d’Italia. Je vais travailler pour essayer de mettre fin à cette période sombre le plus rapidement possible. Je remercie l’équipe de m’avoir soutenu cette dernière année et demi, et pour avoir travaillé avec moi afin de trouver la solution aux problèmes qui me tourmentent. Nous espérons vraiment que ce sera le dernier chapitre. »