Vincenzo Nibali impuissant face à la Sky

L’étape dite reine de la Vuelta, vers la Sierra Nevada, dimanche, n’aura pas opéré de changements de grande envergure au classement général. Séparés par cinquante-cinq secondes au départ hier matin, Chris Froome et Vincenzo Nibali le sont désormais d’une minute et une seconde. Le maillot rouge n’a jamais semblé en détresse, bien épaulé par ses équipiers, et si le Requin de Messine s’est bel et bien contraint à attaquer, dans la dernière montée, il a rapidement constaté que le jeu n’en valait pas la chandelle. Sur la ligne, après un sprint de quelques hectomètres parmi les favoris, Nibali a finalement cédé six petites secondes sur le Britannique.

« Il était difficile d’essayer d’attaquer dans une montée comme celle-ci, car le rythme était élevé et les pentes n’étaient pas raides, a exposé le leader de la Bahrain-Merida. Quand j’ai tenté, j’espérais que quelqu’un suive mon mouvement, mais quand je me suis rendu compte que personne n’allait se joindre à moi, je me suis dit que l’ascension était encore très longue pour la réaliser tout seul, et surtout que Froome était encore soutenu par trois de ses hommes, donc j’ai ralenti et ils m’ont repris. Froome a simplement eu à rester dans les roues. Son équipe a fait un excellent travail et l’a déposé dans les 500 derniers mètres où il n’avait plus qu’à sprinter. »

Impuissant, l’ancien vainqueur de la Vuelta sait qu’il risque encore de perdre du temps mardi, de quoi compliquer encore davantage sa tâche : « Comme je l’ai déjà dit, Froome est le favori pour le contre-la-montre et il est difficile d’imaginer ce qui peut arriver la semaine prochaine ».