Michael Woods, la confiance comme déclic

Il n’était certainement pas le coureur le plus attendu de la Vuelta. Lui-même ne pensait pas se retrouver à jouer le classement général, et s’accrocher aux roues de Chris Froome, Alberto Contador et Vincenzo Nibali tout au long des trois semaines de course. Pourtant, dimanche, c’est en qualité de septième du classement final que Michael Woods a franchi la ligne d’arrivée de l’ultime étape, à Madrid. Arrivé au vélo sur le tard, cet ancien spécialiste du demi-fond avait tapé dans l’oeil de Jonathan Vaughters sur le Tour de l’Utah 2015. Cela s’est avéré être une bonne pioche. Depuis son arrivée chez Cannondale-Drapac la saison dernière, Michael Woods a notamment terminé cinquième du Tour Down Under (2016) et répondu présent sur les Classiques Ardennaises (9e de Liège-Bastogne-Liège et 11e de la Flèche Wallonne en 2017). Habile dans les arrivées explosives, c’est d’ailleurs plutôt dans un costume de chasseur d’étape qu’il se présentait sur la Vuelta, le 20 août dernier.

« Jusqu’à la dixième étape, nous n’avons jamais mentionné les mots « classement général » à Mike, a exposé Juan Manuel Garate, directeur sportif de l’écurie américaine. Nous ne le nommions pas comme notre leader. Je ne l’oubliais pas, mais je ne voulais pas montrer qu’on l’avait à l’oeil car je n’avais pas envie de lui mettre la pression dès le premier jour. Ce n’est qu’après la neuvième étape que nous avons commencé à parler du général ». À l’issue de l’étape de Cumbre del Sol, où il a acquis son meilleur résultat – troisième -, Woods a consolidé sa place dans le top-10, duquel il n’est plus jamais ressorti malgré un chrono moyen. « Je pense que la plus grande leçon que j’ai apprise ici, c’est que je peux courir aux côtés des meilleurs coureurs du monde, a enchaîné le Canadien. Avant cette course, je pensais que j’avais peut-être les jambes pour le faire. Mes données montraient que j’étais capable de réaliser des performances comme celles-ci, mais ça n’était pas encore entré dans le cerveau. Maintenant, c’est le cas. Et cela tient beaucoup de l’expérience que j’ai acquise ici et des bonnes conseils que l’équipe m’a fournis. J’ai vraiment appris à avoir confiance en moi durant cette Vuelta. »

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