Matteo Trentin : « Il n’y a pas la cerise sur le gâteau, mais ça reste un gros gâteau »

En l’espace de trois semaines, Matteo Trentin a acquis une étiquette de sérieux outsider pour le prochain championnat du monde. Sur la Vuelta, l’Italien n’a, dans son domaine, pas trouvé d’adversaires à sa mesure. Il est vrai que le plateau de sprinteurs n’était pas aussi dense que sur le Giro, et encore moins que sur le Tour, il n’empêche que le coureur de la Quick Step Floors a su répondre présent à chaque fois qu’il était attendu. Et même plus encore, puisque le futur pensionnaire de la formation Orica-Scott s’est illustré en prenant plusieurs échappées, dont une victorieuse à travers les massifs de la région de Murcie. Dans les rues de Madrid, dimanche, Trentin a décroché son quatrième succès d’étape, son septième au total sur les Grands Tours, mais n’a pu aller chercher le maillot vert que Chris Froome n’était prêt à lui céder sans combattre.

Matteo, votre victoire a presque semblé facile. Racontez-nous cette étape… 

Ce n’était pas simple du tout en fait. Dès l’entrée sur le circuit, les mecs ont commencé à bosser. Nous voulions le sprint intermédiaire, la victoire d’étape et aussi le maillot vert. Malheureusement pour nous, un mec du nom de Chris Froome l’a finalement remporté (rires). Mais bon, notre premier objectif était de gagner, et nous l’avons fait. Vous avez dû voir sur les images que mon équipe a pris les commandes très tôt et que nous sommes constamment resté à l’avant du peloton.

Êtes-vous contrarié de ne pas avoir décroché le maillot vert ? 

Bien sûr, mais en même temps, quand on regarde le profil global de cette Vuelta, je pense que personne n’aurait pu parier que je sois ne serait-ce qu’en compétition pour ce maillot. Si quelqu’un dit qui l’avait vu venir, c’est un menteur. Je suis très fier de ce que nous avons fait. Je pense avoir accompli plus que ce qu’on attendait de moi, de ce que j’attendais de moi-même également. Cela aurait pu être la cerise sur la gâteau. Au final, nous avons seulement une framboise sur le gâteau, mais ça reste un très gros gâteau !

Êtes-vous un peu énervé à l’encontre de Chris Froome ?

Absolument pas. Il a tout à fait le droit de défendre son maillot. Comme tout champion dans ce sport, il veut gagner le plus possible. Il mérite d’ailleurs de le remporter, pour lui-même, et pour son équipe qui a toujours travaillé pour lui. Il aurait même pu le remporter à l’Angliru. S’il avait pris la deuxième place sur la ligne, je n’aurais même pas eu la possibilité de l’emporter aujourd’hui. C’était seulement un petit espoir pour moi aujourd’hui, mais il s’est très bien défendu, y compris dans un sprint massif. Ca fait partie du sport, et c’est ce qui est beau. S’il gagne c’est bien, si je gagne, c’est bien aussi.

Vous allez maintenant être très attendu à Bergen, au Mondial. 

Premièrement, je veux profiter de cette victoire, de cette grande Vuelta réalisée avec l’équipe. Je n’ai plus à penser aux dures étapes qui se profilent maintenant. On peut prendre le temps de célébrer et on pensera à la suite dans 2 ou 3 jours.

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