Adam Yates : « Je n’ai jamais douté de mes capacités »

C’est discrètement qu’Adam Yates avait mis un terme à sa saison 2018, il y a de cela quatre mois. Après un Tour de France raté, la faute notamment à une chute en direction de Bagnères-de-Luchon, une Vuelta transparente et un Tour de Lombardie effectué dans l’anonymat, le Britannique avait assurément besoin d’une bonne pause. Celle-ci s’est avérée plus que profitable. Pourtant, son contre-la-montre en ouverture du Tour de la communauté de Valence, pour sa reprise, avait un peu déçu. Seulement 45e, le coureur de la Mitchelton-Scott avait sans doute seulement besoin de quelques jours pour se mettre dans le rythme. Car ce samedi, au sommet d’Alcala-Alcocebre, le frère jumeau de Simon a retrouvé son punch et son explosivité bien connus. Au point de devancer le champion du monde en titre Alejandro Valverde sur la ligne après une attaque tranchante à 200 mètres du but. La machine Adam Yates est donc clairement relancée.

Adam, voilà une belle entrée en matière. 

Effectivement, c’est une belle manière d’entamer la saison. Plus généralement, depuis que les compétitions ont commencé cette année, l’équipe n’a cessé de gagner des courses. Du coup, dans l’équipe, il y a beaucoup de motivation, un gros moral, et c’est donc agréable d’entretenir cette dynamique. Je suis vraiment content de cette victoire.

Le fait d’avoir déjà effectué cette ascension auparavant (Vuelta 2017) vous a-t-il aidé pour le timing de votre attaque ?

La dernière fois que je l’ai faite, je l’ai commencée … en attendant un vélo. Evidemment, je n’étais aussi pas dans la même condition qu’actuellement, comme d’autres (sourires). Mais on a pu constater que beaucoup de gars voulaient attendre, et attendre. Beaucoup connaissaient cette montée. J’ai voulu passer à l’attaque assez tôt, il y avait déjà des mecs devant et je voulais les rejoindre, mais quand je l’ai fait, j’ai réalisé qu’ils commençaient à avoir du mal. J’ai alors continué sur un bon train, puis vers la fin, le coureur de la Cofidis est apparu sur le côté et c’était le timing parfait. J’avais besoin d’un peu de repos, de me mettre dans la roue d’un autre et puis tout s’est bien goupillé.

L’an passé, vous aviez également plutôt bien démarré ici-même, puis il y avait eu cette grosse chute en Catalogne et cette fin de saison décevante. Que représente cette victoire ?

J’ai l’impression que ça faisait un moment que je n’avais pas levé mes bras en l’air. C’est bien d’être de retour. Dans l’équipe, on veut simplement continuer sur notre lancée. Demain, ça ne sera pas pour moi. Ce sera pour Luka [Mezgec] ou Matteo [Trentin], et on espère que les victoires continuent d’affluer. 

Dans quel état d’esprit avez-vous entamé cette année ?

Je n’ai jamais douté de mes capacités. Il faut juste faire les choses bien, cocher toutes les cases, rester concentré sur l’objectif. J’ai aussi passé un très bon hiver. Il faut juste respecter le plan, faire tous les entraînements possibles et à un certain moment, ça le fait. Je suis vraiment content que ce soit le cas aujourd’hui. 

Qu’en est-il du reste de votre saison ? Le Giro est exclu, mais quid du Tour ?

Pour le moment, je ne suis pas sûr. Je sais simplement que je vais continuer le début de saison avec Tirreno-Adriatico, le Tour de Catalogne et le Tour du Pays Basque. Tirreno est un grand objectif, c’est une course toujours importante pour moi. Je suis déjà en bonne condition. On va encore peaufiner certaines choses et espérer que la forme continue de grandir. 

Qu’est-ce qui décidera de votre participation ou non au Tour ?

La direction de l’équipe, à vrai dire (rires). J’aimerais vraiment y retourner. J’ai vécu une grosse déception l’an passé. J’aimerais donc m’y rendre à nouveau et faire de grandes choses mais on verra.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.