Tour de Catalogne : Michael Matthews l’emporte de justesse

Et de deux pour Michael Matthews (Sunweb) ! Battu par l’échappée de Michael Schachmann (Bora-hansgrohe) hier, l’Australien n’a pas manqué l’occasion d’ajouter un second succès d’étape à son escarcelle, ce samedi, sur le Tour de Catalogne. Dans un sprint très serré face à l’Allemand Phil Bauhaus (Bahrain-Merida), l’Australien est parvenu à prendre l’avantage pour quelques millimètres et remporter la sixième étape à Vila-seca. Daryl Impey (Mitchelton-Scott) a pris la troisième place sur la ligne d’arrivée tandis que Miguel Angel Lopez (Astana), à l’attaque dans un final pourtant tout plat, conserve son maillot de leader avant l’ultime étape sur les hauteurs de Barcelone.

Au lendemain de la victoire en échappée de Maximilian Schachmann (Bora-hansgrohe), ils sont nombreux, ce samedi, à vouloir prendre à leur tour la poudre d’escampette. Cela produit un début d’étape tonitruant dans cette sixième journée de course en Catalogne. Les tentatives se multiplient lors des vingt premiers kilomètres et c’est finalement après une grosse trentaine de minutes qu’un groupe parvient se détacher. Trois hommes sont présents : Josef Cerny (CCC), Geoffrey Bouchard (AG2R-La Mondiale) et Mikel Iturria (Euskadi-Murias). Le trou commence à se creuser, le peloton fait rideau, et certains comprennent alors que c’est le moment de contrer. Oscar Riesebeek (Roompot-Charles) et Floris De Tier (Jumbo-Visma) sont les plus prompts à le faire, tandis qu’Angel Madrazo (Burgos BH) démarre avec un temps de retard. Le paquet continue de lever le pied tandis que le trio de tête est bientôt rejoint par Riesebeek et De Tier. En revanche, Madrazo, parti seul, et trop tard, est contraint de se relever.

Alors, après quarante bornes parcourues, on retrouve cinq coureurs en tête, mais avec seulement deux minutes d’avance du fait de la présence de Dimension Date et Bahrain-Merida en tête de peloton. Ne souhaitant pas se faire piéger comme la veille, les équipes de sprinteurs ne prennent aucun risque. L’écart maximal autorisé ce samedi n’atteint même pas les trois minutes. Les coéquipiers de Phil Bauhaus et ceux de Ryan Gibbons ne laissent quasiment aucune chance aux hommes de tête, qui passent à la mi-course avec à peine deux minutes d’avance. Après le passage de la première bosse répertoriée du jour, à plus de soixante bornes de la ligne, le peloton se rapproche même à une minute du quintette. Ce dernier décide finalement d’entamer sa résistance dans la bosse qui suit, et l’écart s’en retrouve doublé au sommet. Il reste toutefois plus de quarante kilomètres à parcourir et le peloton maintient la pression.

La Sunweb se joint d’ailleurs à la Dimension Data et la Bahrain-Merida en poursuite. Ainsi, progressivement, la marge des échappés repart à la baisse. Alors, à l’issue d’une longue portion descendante, qui s’achève à vingt kilomètres de l’arrivée, le peloton revient à une minute du … quatuor de tête. Mikel Iturria est en effet décroché de l’échappée et rapidement revu par le pack. Les formations de sprinteurs continuent de collaborer sur le plat, mais les équipes de leaders viennent aussi se replacer. Tout cela engendre une certaine nervosité qui mène à plusieurs chutes, dont celle de Simon Yates (Mitchelton-Scott). Le peloton maintient le cap, quoiqu’il en soit, et finit par reprendre les audacieux du jour à 12 bornes du but. Quelques brèves offensives font alors irruption mais la Movistar emmène si fort qu’il est difficile de s’extirper. Il devient même compliqué de remonter puisque le peloton se retrouve en file indienne dans les cinq derniers kilomètres.

Davide Formolo (Bora-hansgrohe), présent en tête, essaie d’en tirer profit et prend quelques mètres d’avance. L’Italien maintient son effort à trois kilomètres de la ligne mais voit alors Miguel Angel Lopez (Astana), en personne, recoller à sa roue. Derrière le duo, sur le plat, un léger trou est fait. Il faut près d’un kilomètre au reste du peloton pour recoller sur les deux … grimpeurs. Mais, peu avant la flamme rouge, la jonction est finalement opérée. Le sprint se prépare, mais l’approche est technique et aucune formation ne peut franchement emmener. Formolo garde ainsi les rênes jusqu’à 300 mètres de la ligne, devant Lopez … et Enric Mas (Deceuninck-Quick Step). C’est finalement Michael Matthews (Sunweb) en personne qui lance le sprint, à environ 250 mètres de la ligne. L’Australien prend une nette avance au démarrage mais voit ensuite Phil Bauhaus venir le concurrencer sur sa gauche. Les deux hommes sprintent côte à côte sur les 50 derniers mètres et, sur la ligne, Matthews finit par l’emporter de quelques centimètres seulement face à l’Allemand. Daryl Impey se contente de la troisième place, Miguel Angel Lopez reste sereinement leader.

Classement de la sixième étape

1 Michael Matthews (Sunweb)
2 Phil Bauhaus (Bahrain Merida) t.m.t
3 Daryl Impey (Mitchelton-Scott)
4 Patrick Bevin (CCC Team)
5 Mikel Aristi (Euskadi Basque Country – Murias)
6 Hugo Hofstetter (Cofidis)
7 Ryan Gibbons (Dimension Data)
8 Miguel Ángel López (Astana)
9 Rafał Majka (BORA – hansgrohe)
10 Enric Mas (Deceuninck – Quick Step)

Général après la sixième étape

1 Miguel Ángel López (Astana)
2 Adam Yates (Mitchelton-Scott) à 0’14
3 Egan Bernal (Team Sky) à 0’17
4 Nairo Quintana (Movistar) à 0’25
5 Dan Martin (UAE-Team Emirates) à 0’46
6 Steven Kruijswijk (Jumbo-Visma) à 0’56
7 Michael Woods (EF Education First) à 1’42
8 Romain Bardet (AG2R La Mondiale) à 1’44
9 Rafał Majka (BORA – hansgrohe) à 2’27
10 Marc Soler (Movistar) à 2’36

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