La persévérance a payé pour Michael Schachmann

S’il n’est pas un réel prétendant pour le général (18e), ni même un sprinteur, Maximilian Schachmann a été l’un des coureurs les plus en vue du Tour de Catalogne jusque là. Le jeune homme de 25 ans a beaucoup tenté, s’est même accroché dans les étapes de montagne, et a finalement récolté les fruits de son travail et de sa persévérance ce vendredi. Au terme de la cinquième étape de l’épreuve espagnole, le coureur de la Bora-hansgrohe a été le seul à pouvoir résister au peloton, le tout après une longue échappée de quasiment 150 kilomètres.

« Je voulais tellement une victoireHier j’ai manqué une belle opportunité. Je me sentais bien le premier jour (2e). Le second, j’ai tout donné mais sprinter contre Matthews et Valverde, ce n’est pas simple (4e). J’étais actif mais il m’en manquait toujours un peu, indiquait Schachmann en conférence de presse et à notre micro. Aujourd’hui, je me sentais bien donc je voulais essayer à nouveau. Je savais également que tous les coureurs étaient assez fatigués après les deux étapes de montagne. Je crois que ça s’est vérifié, car nous avions tout de même vent de face dans l’échappée, et on a bien résisté. Je suis content que cette tentative ait abouti ». 

Car ce n’était pas gagné d’avance. Membre d’une échappée de seulement quatre coureurs, avec trois ou quatre formations prêtes à faire le travail en chasse, le vainqueur d’étape sur le Giro a vraiment été solide physiquement et fin tactiquement pour mener son entreprise à bien. « Dans la première partie de l’étape, l’échappée n’était pas si rapide, mais j’ai apporté un peu d’impulsion quand je suis revenu et j’avais de la chance que le parcours soit si vallonné, a-t-il commenté. Je savais qu’il fallait que j’aille super vite dans chaque montée et que je perde le moins possible dans les descentes. C’est ce que j’ai fait. Les dix derniers kilomètres, c’était une grosse bagarre et j’ai tout laissé sur la route. Je ne connaissais pas le final mais j’ai vu que c’était également de la montée-descente, ce qui m’avantageait. En plus, c’était en ville, donc c’était une bonne chose. J’ai compris que j’allais gagner à 2-3 kilomètres de l’arrivée. »

D’une certaine manière, Maximilian Schachmann a donc réussi une « De Gendt » ce vendredi, après s’être justement heurté au Belge de la Lotto-Soudal en ouverture de l’épreuve. « Je viens de dire à Thomas qu’on devrait essayer ensemble un jour, a-t-il lâché dans un rire. Ca serait probablement très amusant ! »

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