Simon Spilak prend le commandement

Le Slovène Simon Spilak (Katusha – Alpecin) n’avait plus gagné depuis le classement général final du Tour de Suisse 2015. Après une année 2016 en pointillé, la première partie de sa saison 2017 n’augurait pas d’un retour à la forme qui lui avait permis de devancer Tom Dumoulin, Geraint Thomas et Thibaut Pinot sur ce Tour de Suisse d’il y a deux ans ou encore de battre Christopher Froome à Aigle lors de l’étape reine du Tour de Romandie 2014. Aujourd’hui sur la très difficile ascension de Soldën le coureur de Katusha – Alpecin a nettement dominé tous les autres favoris les repoussant tous ou presque à plus d’une minute au général (seul Damiano Caruso s’intercale à 52’’). Le Tour de Suisse se terminant par un contre-la-montre et Spilak étant un bon chronoman, il semble en très bonne voie pour ajouter une deuxième fois son nom au palmarès de l’épreuve.

« Hier j’avais connu un petit passage à vide dans l’ascension de l’Albulapass mais rien de bien méchant, racontait-il à l’arrivée. Je pense que la température, qui avoisinait les 30°C dans la vallée ne m’avait pas aidé. Aujourd’hui il ne faisait pas plus de 20°C dans la vallée (et 7°C au sommet de Sölden, ndlr), ça me convient beaucoup mieux ». En effet Spilak avait été décroché à plusieurs moments dans l’étape remportée par Domenico Pozzovivo (AG2R La Mondiale) la veille. Cependant à l’arrivée il s’en tiré bien en finissant avec Kruijswijk (LottoNL – Jumbo) et même un peu devant Damiano Caruso (BMC), qui était alors leader.

« Aujourd’hui dès le départ j’ai senti que c’était une très bonne journée, explique le vainqueur du jour. L’équipe m’a bien protégé et après dans la montée, à 7 ou 8 kilomètres de l’arrivée, je suis parti car je sentais que je pouvais aller plus vite. J’ai quand même pensé un temps que j’étais parti un peu trop tôt mais finalement ça a été ». Dans un premier temps suivi par Joe Dombrowski (Cannondale – Drapac), qui n’était pas à la lutte pour le général, Spilak s’est ensuite rapidement isolé en tête, ne cessant de creuser les écarts par la suite.

Le voilà donc désormais avec une confortable avance 52 secondes sur Damiano Caruso et 1’05 sur Steven Kruijswijk. Ensuite tout le monde est à plus de 2’. Mais si on demande à Spilak s’il pense être le grand favori, son traditionnel « Vediamo (domenica) » (on verra dimanche) ressurgit. S’il a derrière lui deux coureurs qui se défendent bien en contre-la-montre, lui même a l’habitude de très bien s’y comporter dès lors qu’il y a l’enjeu du classement général. S’il rétorque qu’il est difficile de savoir car ce sera un chrono « long » (28,6km), on se souvient qu’il y a deux ans il avait construit sa victoire en terminant deuxième du contre-la-montre final de Bern, entre Tom Dumoulin et Fabian Cancellara… Le chrono faisait alors 38,4km.

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