Egan Bernal : « Le plus important était de prendre le maillot jaune »
En l’espace de deux kilomètres, Egan Bernal a mis tout le monde d’accord, hier, sur le Tour de Suisse. Le Colombien de la formation Ineos a attendu les derniers instants pour s’envoler vers le maillot jaune de leader, lors de l’ascension finale du Flumserberg. Bien calé derrière ses coéquipiers pendant les 3/4 de la montée, Bernal n’a mis les gaz que dans le final, propulsé par Kenny Elissonde. Personne, dans le peloton, n’a été en mesure de répondre à l’accélération foudroyante du prodige sud-américain. Finalement, seul Antwan Tolhoek, échappé, a réussi à lui résister pour une quinzaine de secondes et le priver ainsi d’un fameux coup double.
« J’ai tout mis dans le final et je pense que c’est un très bon résultat pour nous, se contentait Bernal à l’arrivée. Le plan ce matin (hier matin, ndlr) consistait à essayer de prendre le jaune. Nous l’avons fait. Le final était vraiment bon pour moi. J’ai eu une très bonne équipe autour de moi et ils sont montés fort. Alors pour moi, il valait mieux attendre et ne mettre qu’une seule et grosse attaque. Je suis content que ça ait fonctionné. Nous savions qu’avec cette grosse échappée, ce serait vraiment difficile de remporter l’étape, mais le plus important était de prendre le maillot jaune. Cela signifie beaucoup pour moi. Ma dernière course était en mars, en Catalogne. Revenir et courir de cette manière, sur une course WorldTour, c’est vraiment important, cela me donne beaucoup de confiance pour l’avenir ».
L’avenir proche, pour le protégé de Dave Brailsford, est d’abord de garder les rênes du Tour de Suisse : « Je pense que nous avons vraiment bien couru jusqu’à présent et nous allons maintenant contrôler la course en jouant nos cartes. J’ai hâte de voir la suite. Rohan Dennis est deuxième du général et c’est un coureur très fort. Je vais perdre du temps sur lui lors du contre-la-montre et il grimpe vraiment bien. Nous ferons de notre mieux ». L’avenir légèrement plus lointain, c’est la Grande Boucle, où il formera, avec Geraint Thomas, une paire redoutable : « Ce Tour de Suisse est vraiment un bon entraînement pour le Tour, et tout ce que je fais en ce moment, c’est de travailler dans cette perspective ».