Tirreno-Adriatico : Vincenzo Nibali enfin au rendez-vous cette saison ?

Est-ce à l’occasion de Tirreno-Adriatico, qui débute ce mercredi, que l’on verra pour la première fois le grand Vincenzo Nibali à l’oeuvre cette saison ? Jusque là, le Sicilien, malgré treize jours de course au compteur, n’a pas fait étalage de son plein potentiel. Une huitième place tout juste correcte sur le modeste Tour de San Juan en guise de reprise, une timide seizième place sur le Tour d’Abu Dhabi et des anonymes places de 44e et 25e sur les Strade Bianche et le Grand Prix de Larciano, pourtant plutôt favorables à son profil sur le papier. Voilà le bilan de début de saison du coureur de la Bahrain-Merida, structure érigée autour de sa personne. Alors certes, Nibali n’a qu’une obsession : le Giro. Mais d’ici là, le Transalpin se doit aussi de montrer des signes encourageants et Tirreno-Adriatico tombe à pic dans cette perspective.

« On verra ce que donne la course, a-t-il dit au micro de CyclingPro.net lors du point presse hier. Nous sommes en progression de jour en jour, mais pour moi et pour l’équipe, l’objectif est le Giro, et il nous faut arriver en bonne forme au bon moment. Jusqu’à présent cette année, nous n’avons pas encore fait des courses très difficiles comme l’est Tirreno. C’est le premier grand évènement de la saison pour moi. Le parcours de la course présente plusieurs points clés tels que le contre-la-montre et l’étape du Terminillo, qui sont je crois les plus importants. Mais tout peut arriver lors des autres étapes ». Du Col des Appenins, Nibali n’en garde pas des bons souvenirs. Il s’y était classé 22e, à plus de deux minutes de Quintana, lors de l’édition 2015 : « Espérons qu’il ne neige pas sur le Terminillo. Je me souviens quand Quintana a gagné, c’était une étape très difficile. Ensuite, en fonction de ma forme, nous verrons comment aborder le Terminillo. Les concurrents sont de premier ordre ici, et il y aura donc évidemment un peu de contrôle. Nous devons en tous les cas courir en tête ». 

Vincenzo Nibali ne le cache pas. Il envisage de jouer les premiers rôles. Mais compte tenu du plateau et du manque de garanties et de certitudes affichées depuis le début de saison, il veut aussi calmer certaines ardeurs, lui qui a remporté l’épreuve en 2012 et 2013. « J’ai des bonnes sensations, même si j’ai des jours moins positifs. Au final, je dois simplement rester calme et essayer d’arriver dans les meilleures conditions possibles pour le Giro. Mais si je peux retrouver un bon coup de pédale ici, et c’est ce que je recherche, nous serions très heureux. Ce Tirreno sera un bon indicateur pour voir où nous en sommes en vue du reste de la saison, et surtout du Tour d’Italie ». 

Sixième d’un Tirreno-Adriatico amputé de son étape reine l’an dernier, Nibali a mentionné quelques rivaux pour cette édition 2017. « Aru ne sera pas mon seul adversaire, a-t-il assuré. Il y a tellement de coureurs qui sont ici avec l’ambition de progresser chaque jour pour arriver dans les meilleures conditions dans deux mois au Giro. Je parle de coureurs comme Quintana, Mollema ou Pinot. Ce sont tous des coureurs de valeurs, il n’y a pas seulement Aru comme point de référence ».

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