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André Greipel : « Je ne m’attendais pas à gagner »

André Greipel signe sa 150e victoire professionnelle. Resté sur la touche un mois et demi après une fracture de la clavicule contractée sur Milan – San Remo le 17 mars, le sprinter de la Lotto – Soudal s’est imposé sur la deuxième étape des Quatre Jours de Dunkerque. Alors qu’il n’avait pu participer au sprint massif de la première étape entre Dunkerque et La Bassée, le Gorille de Rostock s’est rattrapé dès le lendemain entre Le Quesnoy et Soissons en réglant Timothy Dupont (Wanty Gobert) et Bryan Coquard (Vital Concept) dans les cinquante derniers mètres.

Une victoire qu’il n’attendait pas et qu’il a signée en mettant son index devant sa bouche, comme pour demander le silence à ses détracteurs. « Je ne m’attendais pas à gagner pour mon deuxième jour de course, mais je suis heureux de m’être surpris, raconte le sprinter allemand sur le site de son équipe. Pour la première étape, j’avais décidé de ne pas faire le sprint. Aujourd’hui je me sentais mieux et le final me convenait. »

Déjà en mission pour le Tour de France 

Une victoire toute en puissance, facilitée par le très bon travail de ses partenaires, qui ont notamment roulé derrière l’échappée une bonne partie de l’étape avant de mettre leur sprinter dans les meilleures conditions. La Lotto – Soudal a même brouillé les pistes en faisant croire que Jasper De Buyst, 8e de la première étape, allait disputer le sprint en lieu et place de Greipel. « Jasper a lancé le sprint à 250 mètres de l’arrivée, ce qui a forcé Nacer Bouhanni a sortir trop tôt. J’ai alors pris la roue de Bryan Coquard. J’ai été chanceux de pouvoir le dépasser sur la gauche dans les derniers mètres car il s’est rapproché des barrières mais n’a pas fermé la porte. » Piégé, Bouhanni s’est rassis à 50 mètres de l’arrivée et n’a pu faire mieux que 16e.

« C’est toujours une grande récompense de gagner, surtout quand on sort de sept semaines d’absence. Nous avons atteint notre objectif qui était de remporter une étape, maintenant il reste deux étapes qui se joueront sans doute au sprint et deux autres plus difficiles. Nous sommes venus ici pour travailler en vu du Tour de France, il faut perfectionner les automatismes. Nous allons maintenant prendre la course au jour le jour. » Dès cet après-midi, André Greipel aura la chance d’aligner un deuxième succès consécutif. Entre Fort Mahon plage et Ecques Capso, la troisième étape devrait encore se jouer sur un sprint massif.

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