Nairo Quintana ne pouvait « rien faire d’autre que suivre l’énorme rythme des Sky »
Nairo Quintana n’a ni célébré une victoire d’étape, ni la conquête du maillot jaune, mais il a tout de même participé à la grande fête et la démonstration du cyclisme colombien sur le col du Turini, samedi, dans l’étape reine de Paris-Nice. Au sein du groupe des favoris, le leader de la Movistar a d’ailleurs été le seul à pouvoir tenir la roue de son jeune compatriote, Egan Bernal (Team Sky), qui s’est emparé des rênes du général aux dépens de son collègue Michal Kwiatkowski. Plus tôt, c’est un autre Colombien, Ivan Sosa, qui avait fait le ménage pour l’équipe britannique alors que Dani Martinez (EF Education First) devançait Miguel Angel Lopez (Astana) pour la victoire d’étape.
« Vu le niveau de performance affiché par nos rivaux, je peux être satisfait d’avoir été en mesure de rester avec les meilleurs en montagne, et cela confirme que nous faisons les choses bien, a déclaré Quintana, désormais troisième du général, 46 secondes derrière Bernal et une seconde derrière Philippe Gilbert (Deceuninck-Quick Step). Nous avons tous vu que le rythme de Sky était encore très costaud, mais ils ont tout de même laissé l’échappée se développer, même si Gilbert représentait un risque. De notre côté, nous avons essayé de mettre au point une stratégie pour attaquer, mais comme je l’ai dit, le rythme de Sky était si élevé que nous ne pouvions rien faire d’autre que de rester dans le groupe et suivre l’énorme tempo imprimé. Dans ces conditions, je savais que prendre du temps à Bernal serait assez difficile. Les pulsations sont bien montées dans les derniers kilomètres et je voulais au moins m’accrocher avec lui, pour essayer de monter sur le podium. »
Si le maillot jaune semble hors-de-portée, l’ancien vainqueur du Giro et de la Vuelta peut assurément ambitionner la place de dauphin. « Nous verrons quelle approche nous pouvons adopter dimanche et à quoi nous pouvons aspirer », a simplement avancé le protégé d’Eusebio Unzue.