Luis León Sánchez ne veut pas du statut de leader

9 ans après sa victoire sur Paris-Nice, Luis León Sánchez (Astana) s’apprête à passer un deuxième jour en jaune demain vers Sisteron. Le Murcien a certes perdu du temps sur le chrono du jour, mais conserve un avantage de 15 secondes sur Wout Poels (Team Sky) et presque 30 secondes sur le reste de ses adversaires. Bien qu’il réfute l’idée d’être un favori, laissant cette tâche à son coéquipier Jakob Fuglsang, qui est quand même ce soir à… 2’44 au général, Sánchez est clairement l’un des prétendants à la victoire finale. 

Luis León, comment s’est passé ce chrono ?
J’avais dépensé beaucoup d’énergie dans l’étape d’hier et je ne savais pas comment j’avais récupéré, surtout sur un parcours aussi exigeant. Mais ça c’est bien passé. Je me sentais bien même si dans la deuxième partie du parcours, j’ai commencé à ressentir la fatigue. J’ai perdu un peu de temps mais je ne suis pas venu ici pour le général alors avoir le maillot jaune un jour de plus, c’est du bonus. On va voir au jour le jour ce qui va se passer maintenant.

Mais maintenant vous l’avez. Quel est l’objectif du coup ?
Au départ de Paris-Nice, Jakob (Fuglsang) était notre leader mais il a chuté et a perdu du temps dans la première étape. On continue toutefois de penser qu’il peut faire quelque chose. Les trois derniers jours seront difficiles et nous sommes ici avec une superbe équipe, nous allons donc faire le mieux possible. On a maintenant deux cartes et il va falloir voir comment exploiter ça.

Vous aviez gagné à Paris-Nice il y a 9 ans. Quelle est l’émotion de retrouver ce maillot jaune ?
Hier mes frères m’ont envoyé une photo de 2009. C’était amusant de voir à quel point j’ai changé… Cela fait 9 ans oui. Ça veut dire que ça fait au moins 9 ans que je suis coureur professionnel et que je fais ce que j’aime. C’est ce qui est important. Et c’est aussi une bonne chose d’être toujours à un bon niveau après 9 ans.