Le maillot à pois, un « lot de consolation » pour Thomas De Gendt

« Quand Thomas De Gendt est dans l’échappée, on sait que les chances d’aller au bout sont plus grandes », a lâché Magnus Cort Nielsen (Astana), hier, après son succès dans la quatrième étape de Paris-Nice. Le jeune Danois a donc flairé le bon coup en accompagnant le Belge à l’avant sur la Course au Soleil. Mieux, il a donc même réussi à prendre à défaut l’un des meilleurs baroudeurs du peloton dans le final vers Pélussin. De Gendt, finalement deuxième sur la ligne, n’avait pourtant pas imaginé joué sa carte mercredi.

« Je n’avais pas d’ambition particulière dans cette étape, mais lors du meeting de ce matin, notre directeur sportif nous a dit qu’il souhaitait avoir quelqu’un dans l’échappée. J’ai donc saisi ma chance et c’était visiblement ce qu’il fallait faire puisque que notre quatuor est finalement resté en tête jusqu’à la fin, a-t-il raconté après l’étape. Avant cela, il était important que les treize coureurs de l’échappée collaborent efficacement et c’est ce qui s’est passé: tout le monde a fait sa part du travail. On avait décidé de rouler à un rythme soutenu jusqu’aux petites ascensions. On comptait alors voir l’avance qui nous resterait et les coureurs toujours présents dans le groupe. A 40 kilomètres de la ligne, on avait toujours une bonne marge et j’ai commencé à croire que l’on pouvait se disputer la victoire d’étape. »

Très costaud dans le groupe de tête, le Belge a imprimé un tempo qui en a condamné plus d’un, mais il n’a pas su se défaire du Danois d’Astana qui, en plus d’être le plus rapide, a été le plus malin. « A moins d’un kilomètre de l’arrivée, Cort Nielsen est passé devant et je voulais que De Marchi prenne sa roue afin de rester en troisième position pour aborder le sprint, a expliqué De Gendt quant à sa tactique. A ce moment-là, De Marchi m’a regardé et il n’a pas bougé. Cort Nielsen a remarqué qu’il y avait un petit écart et il a lancé son sprint de loin. J’ai essayé de sauter dans sa roue, mais il était trop fort. C’est un coureur très solide et il nous aurait probablement battu au sprint. Dans un si petit groupe, le premier qui place une attaque est souvent perdant. J’espérais donc que quelqu’un d’autre démarre, mais ça ne s’est pas produit. »

Finalement, le vainqueur d’étape sur les trois Grands Tours est tout de même monté sur le podium après l’étape, ce pour recevoir le maillot de meilleur grimpeur. « Ce n’était pas un objectif avant l’étape, a-t-il assuré. Je n’ai pas fait le sprint dans les deux premières ascensions pour économiser mes forces en vue d’une éventuelle victoire d’étape. J’ai quand même pris quelques points par-ci, par-là et j’ai ensuite franchi les quelques côtes du final en première position. C’est un lot de consolation pour moi aujourd’hui. On verra bien comment ça se passe pour la suite, mais une victoire d’étape reste notre principal objectif. Après-demain, nous mettrons à nouveau tout en oeuvre pour remporter le sprint avec Caleb Ewan. »

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