Ion Izagirre : « Je la voulais tellement ! »

Dans son duel avec la Deceuninck-Quick Step au nombre de victoires en 2019, la formation Astana a nettement repris l’avantage ce dimanche grâce aux succès, à quelques petites minutes d’intervalles, de Ion Izagirre sur Paris-Nice, et de Jakob Fuglsang sur Tirreno-Adriatico. Déjà vainqueur du Tour de la communauté de Valence et deuxième de la Ruta del Sol derrière son collègue danois, justement, le cadet de la fratrie Izagirre a ainsi signé son second succès personnel de la saison, et cette fois-ci, il a eu l’occasion de lever les bras. À l’avant du début à la fin dans cette ultime étape, le Basque de 30 ans a placé son attaque tranchante et décisive dans la dernière montée du jour pour se défaire de Nairo Quintana et de la petite dizaine de coureurs qui l’accompagnait alors.

Il résumait : « On a joué le tout pour le tout aujourd’hui. C’était une étape « classique » de Paris-Nice et nous savions que les échappés pouvaient se jouer la victoire. Nous avions donc un bon plan pour animer la course dès le départ. On a réussi à mettre quatre mecs devant avec Luis Leon, Miguel Angel, Hugo et moi. Nous voulions améliorer la position de Luis Leon au classement général mais aussi nous battre pour l’étape. On a joué nos cartes du mieux possible puis la Movistar a roulé fort pour Quintana. Je me suis senti bien toute la journée et au moment où j’ai vu l’opportunité, dans la dernière montée, j’ai attaqué. J’ai pu faire un écart et j’ai continué à pousser sur les pédales jusqu’à l’arrivée. »

Tandis que son aîné espagnol, Luis Leon Sanchez, se hisse finalement en neuvième position du général, Ion Izagirre termine lui sa semaine de course sur une excellente note après ses déboires initiaux. « Je suis bien évidemment heureux de finir ainsi, a-t-il confirmé. On était d’abord venu pour jouer le général mais j’ai perdu toutes mes chances dès les premiers jours dans les bordures. Je me suis alors mis au service de Luis Leon, mais toujours avec l’idée de jouer une étape. On en avait déjà gagné une avec Magnus Cort mais je suis très heureux d’y être aussi parvenu aujourd’hui. Je la voulais tellement ! » Il participe ainsi activement à l’embellie kazakhe de ce début d’année : « Je n’ai pas les chiffres en tête, mais c’est vrai que nous faisons un gros début de saison (19 victoires, ndlr). Il y a des années où ça marche, d’autres non, donc il faut profiter de ces moments d’euphorie car ça n’arrive pas tout le temps. »

Désormais, cap vers le Tour du Pays Basque pour le jeune trentenaire. « Ma prochaine course est effectivement à domicile, on essaiera encore de briller et je viserai le général », a-t-il conclu, absolument pas rassasié. 

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