Bardet hors-course : Vincent Lavenu assume et accepte la décision

Vincent Lavenu ne s’est pas défilé. Après la mise hors-course de son leader Romain Bardet ce dimanche sur Paris-Nice, après que ce dernier ait trop profité de sa voiture suiveuse pour réintégrer le peloton, le manager de l’équipe savoyarde a assumé. Il a assumé l’acte reproché et n’a pas remis en cause la sanction du jury des commissaires, même s’il la regrettait profondément.

Auprès d’Eurosport, le patron de l’écurie AG2R-La Mondiale a livré son récit de la journée : « L’équipe n’a pas été très bonne. Romain s’est retrouvé isolé toute la journée. Il a réussi à avoir un comportement sportif à la hauteur de ses adversaires que sont Richie Porte et Contador. Puis est arrivée une chute à 15-20 kilomètres de l’arrivée, assez violente, rapide. À ce moment là tout s’écroule. Tout le travail effectué par Romain et l’équipe pour aborder cet objectif majeur s’écroule en quelques secondes ». Dans la précipitation, les terre-et-ciel commettent alors une faute. « Dans le feu de l’action, des émotions passent. On se dit que c’est injuste, qu’il faut rentrer à tout prix. Et ce qui passe régulièrement, à savoir d’apporter une petite aide au coureur pour intégrer la file des voiture, ce n’est cette fois pas passé aux yeux du jury des commissaires. Je respecte tout à fait la sanction. Ce sont les arbitres du vélo. Je trouve la décision sévère mais il faut savoir l’accepter ».

Triste de voir autant d’efforts et de travail tombés à l’eau, le manager savoyard a surtout voulu dédouaner son coureur : « Aujourd’hui, il y a tolérance zéro dans le cyclisme sur ce type d’action et nous avons certainement dépassé la limite. Ce que je souhaite, c’est que l’image de Romain n’en pâtisse pas. Romain est avant tout quelqu’un qui a de l’éthique, qui est honnête, et ce sont plutôt les émotions entre la direction sportive, le mécanicien et le coureur, dans la panique, qui nous font prendre des décision et dépasser les bornes qui ne doivent pas être dépassées. Romain est le premier déçu. On a appris ça ensemble dans le bus. C’était terrible car nous avions déjà eu une journée pourrie. On a pris un gros coup de massue. On va aller voir Romain, il ne faut pas qu’il soit abattu par cet épisode. Il n’est pas le fautif, nous sommes les fautifs ».