Alberto Contador : « Je ne savais pas quoi faire »
Paris-Nice n’est pas terminé, encore moins quand Alberto Contador est dans le peloton, mais l’Espagnol fait face à une tâche bien complexe avant l’ultime étape ce dimanche : reprendre une demi-minute à Sergio Henao. Ce samedi, vers le sommet du Col de la Couillole, difficulté pour la première fois empruntée dans la Course au Soleil, El Pistolero est certes bien remonté au classement général mais il n’a pu faire une différence claire sur l’homme de la Sky, nouveau maillot jaune. Le Colombien n’a ainsi cédé qu’une petite dizaine de secondes sur le coureur de la Trek-Segafredo qui pointe désormais en troisième position du général, à 31 secondes. Dan Martin (Quick Step Floors) est lui intercalé, mais une petite seconde seulement devant le septuple vainqueur de Grands Tours.
« C’était une étape très difficile. On y est allé très tranquillement dans la première partie, mais ça allait bien plus vite dans les deux derniers cols, commentait Contador à son arrivée. Je me sentais mieux aujourd’hui, je me sentais bien dans le groupe des favoris.Dans le final, nous avons un peu joué. On avait plusieurs options mais je ne savais pas trop quoi faire : jouer l’étape ou le général. Au final, je me suis dit que j’allais essayer de faire au mieux pour le général, mais ce n’était peut-être pas la meilleure option puisque je ne suis que troisième finalement. Il aurait peut-être été préférable de suivre Richie pour essayer de gagner l’étape ».
Arrivé en seconde position sur la ligne, à 21 secondes de Richie Porte (BMC), Alberto Contador souhaitait mettre en valeur le travail de son coéquipier Jarlinson Pantano, dont le rythme effréné en a condamné quelques uns dans l’ascension finale : « Je ne peux que lui dire merci, merci et merci ! C’est un mec incroyable, nous sommes de très bons amis. Il sera crucial pour moi, particulièrement en juillet ». Avant ça, Contador a un Paris-Nice à terminer. Et éventuellement à secouer, une ultime fois. L’an passé, il comptait 15 secondes de retard sur Geraint Thomas avant le dernier acte qu’il avait enflammé. Il en compte aujourd’hui le double avant les 115 kilomètres et cinq difficultés prévues demain. « Le problème, c’est que je pars avec du retard, a-t-il conclu. Je dois sans cesse attaquer attaquer à cause du temps perdu lors des premières étapes. Je suis quand même content car je me sens bien. Et demain sera une autre journée compliquée. On verra ce qui peut se produire ». Avec Contador, à peu près tout.