Tom Dumoulin : « le Giro ne débute que maintenant »

Un peu de déjà vu en même temps que de l’inédit. Tom Dumoulin (Sunweb) en rose, c’est du déjà vu l’an passé. Tom Dumoulin qui prend l’avantage au classement général grâce à un contre-la-montre et à un moment décisif de la course, c’est aussi du déjà vu, Vuelta 2015. La différence ? Dans les deux cas précédents Dumoulin n’était pas venu pour jouer le classement général. Au Giro 2016, en préparation pour les JO, il venait surtout pour gagner le chrono d’Apeldoorn, aux Pays-Bas. Le rose avait suivi quelques jours avant l’abandon après la dixième étape. A la Vuelta 2015, il se surprenait à jouer la gagne final sans s’être vraiment préparé pour. Sur ce centième Giro, il prend le maillot rose à l’étape 10 et surtout de conséquents avantages sur ses adversaires. 2’28’’ sur Nairo Quintana (Movistar), 2’38’’ sur Bauke Mollema (Trek – Segafredo), 2’40’’ sur Thibaut Pinot (FDJ) et encore 2’47’’ sur Vincenzo Nibali (Bahrain – Merida). La course est loin d’être finie mais la tâche s’annonce ardue pour ses adversaires.

Tom, quel est le sentiment d’être en rose à nouveau comme l’an passé ?
C’est très spécial. Après l’avoir porté l’an passé je l’ai aujourd’hui ça prouve que ce n’était pas qu’un hasard. L’an passé j’abandonnais lors de la dixième étape, cette année je prend le maillot rose à la dixième étape, ce qui est un vrai progrès.

Hier vous ne saviez pas vraiment à quoi vous attendre, vous êtes surpris de votre performance aujourd’hui ?
Un contre-la-montre dépend toujours de la forme que vous avez ce jour là. Aujourd’hui j’ai eu une bonne journée. A vrai dire je ne le sentais pas trop sur le vélo mais je me suis battu jusqu’au bout. Les contre-la-montre sont toujours douloureux et je me suis sans doute battu plus que jamais aujourd’hui. Je ne suis pas vraiment surpris de gagner. Par contre les écarts sont au delà de ce que je pouvais espérer mais en même temps je trouve ces écarts moins surprenants que ma performance au Blockhaus.

Justement avec ces écarts, vous êtes en excellente position.
C’est un bel avantage que j’ai maintenant mais on ne sait jamais avec cette dernière semaine extrêmement difficile. Il faudra se battre jusqu’à la fin. Nous ne sommes pas encore à mi-course, le Giro ne débute réellement que maintenant. J’ai un bel avantage mais comme on l’a vu au Blockhaus avec Quintana… il a une forte équipe et est un meilleur grimpeur. Tant de choses peuvent se passer en troisième semaine. Je sais que ce sera très très difficile. Je vais devoir affronter ma plus dure troisième semaine je pense. On verra comment je réussi à maintenir l’écart.

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