Tom Dumoulin a eu le blues du vainqueur de Grand Tour

Ce 101e Tour d’Italie sera assez spécial pour Tom Dumoulin (Sunweb). En plus du Grand Départ historique de Jérusalem, le coureur néerlandais va remettre son titre en jeu et devra pour la première fois affronter Chris Froome (Team Sky). Une situation qui enchante les fans de cyclisme quant à l’enjeu sportif tout du moins mais qui est forcément un véritable défi pour Dumoulin. Le coureur de la Sunweb ne manque d’ailleurs pas de confier qu’il ressort d’une période de doutes.

Tom, quel sera le sentiment vendredi d’accrocher ce dossard 1 à votre maillot ?
Assez cool j’imagine. J’y ai pensé et j’ai réalisé que ce sera la première fois que je prendrai le départ avec le dossard numéro 1.

Pourquoi revenir sur le Giro ?
Parce que j’aime l’Italie ?… (sourire) Plus sérieusement, je trouve que c’est un très bon parcours pour moi et que j’aime beaucoup le challenge de venir comme vainqueur sortant et d’essayer de gagner à nouveau. Je trouve ça cool. J’aime beaucoup cette course aussi.

Que pensez-vous de ce Grand Départ d’Israël ?
Nous sommes arrivés hier soir et nous avons fait une sortie ce matin. Nous sommes restés sur les grandes routes mais on a pu voir qu’il y avait pas mal de choses qui semblaient intéressantes à droite à gauche. À vrai dire, je n’ai pas pu résister hier soir, j’ai pris mon vélo et j’ai fait un tour dans la vieille ville. C’est un labyrinthe à l’intérieur, je me suis un peu perdu. J’aime beaucoup voyager et je profite toujours de la fin de saison pour découvrir de nouveaux endroits et là j’ai pu profiter de l’avant course pour voyager rapidement au travers de ce lieu culturel et historique.

La situation géopolitique ici ne vous traverse pas l’esprit ?
Non. Ce n’est pas à moi d’avoir une opinion à propos de ça.

Vous avez connu une période un peu difficile récemment ?
Durant le printemps j’étais trop concentré sur les résultats. Je voulais absolument montrer que ce que j’avais fait l’an passé n’était pas qu’un coup d’éclat et que je pouvais le faire à nouveau. L’an passé j’ai remporté le Giro et je suis devenu Champion du Monde du chrono. J’ai ressenti le besoin de montrer que j’étais à la hauteur de ce que j’avais fait l’an passé. Et puis en début d’année, il y a eu des moments un peu difficiles. Il y a eu l’incident mécanique à Abu Dhabi, je suis tombé durement sur Tirreno… mais quand les problèmes s’accumulent sur trois ou quatre courses, vous comprenez que vous ne pouvez plus blâmer les autres. J’étais dans un mauvais état d’esprit et je me suis remis en question. Maintenant j’arrive au départ de ce Tour d’Italie plus détendu, plus confiant.

Vous êtes assez critique sur la présence de Christopher Froome.
Il est là et il en a le droit… Je trouve que cette situation est dommageable pour le cyclisme. Personne ne sait ce qu’il va se passer si il gagne le Giro et qu’il est suspendu ensuite. Cette incertitude n’est pas bonne. En ce qui me concerne, mon équipe est membre du MPCC et si j’étais dans la même situation je ne pourrai pas courir mais c’est sa décision et ce n’est pas à moi d’avoir une opinion à ce sujet. Cette situation n’est bonne pour personne, pas même pour Froome.

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