Matej Mohoric : « Cette année j’ai fait un gros bon en avant »
Le 25 août dernier (en 2017), VeloPro.fr titrait « une victoire qui en appelle d’autres » au sujet de Matej Mohoric après son succès d’étape sur les routes la Vuelta. Le Slovène, grand espoir du cyclisme lorsqu’il remporta le difficile Championnat du Monde Espoirs 2013 à Florence, avait tardé à lever les bras chez les pros, si bien que son succès à Cuenca l’an passé était le premier fait notable de sa carrière pro. Mais ce jour là, en plus de gagner, il avait aussi donné l’impression d’avoir trouvé le déclic, d’avoir débloqué non pas seulement son compteur (même s’il comptait avant ça quelques victoires mineures à son palmarès pro) mais aussi sa faculté à exploiter ses qualités. Et ce n’était donc qu’une demie surprise lorsqu’en début de saison 2018, il remporta le Grand Prix Larciano. Et ce n’est pas vraiment plus surprenant de le voir s’imposer sur ce Giro. Pour l’anecdote d’ailleurs, il est le premier coureur à remporter des étapes sur deux Grands Tours avec les couleurs des deux équipes du Golfe Persique (UAE Team Emirates sur la Vuelta 2017 et Bahrain – Merida aujourd’hui).
Matej, parlez-nous de cette très longue étape.
C’était une étape très longue en effet et dure. Le plan du jour pour l’équipe était d’aller dans l’échappée et c’est ce que j’ai fait, nous étions 13 à l’avant mais avec Esteban Chaves distancé à l’arrière, le peloton est allé à très vive allure et nous avons été repris après 100 kilomètres de course. J’avais encore de l’énergie dans le final et j’ai demandé à mon équipe la permission d’attaquer et je suis vraiment heureux d’en avoir tiré pleinement profit.
L’an passé sur La Vuelta, vous aviez fait parler vos superbes qualités de descendeur, ici vous avez dû jouer autrement.
J’ai essayé d’attaquer dans la montée, puis dans la descente. Je voulais distancer Nico (Denz) car il était fort et je n’étais pas totalement confiant en mon sprint, mais je n’ai jamais pu créer d’écart. Et puis il collaborait très bien donc j’ai préféré prendre le risque d’aller nous expliquer au sprint. Et je suis content d’avoir gagné.
Que pensez-vous de la progression de votre carrière. C’est tout de même votre deuxième victoire en deux Grands Tours consécutifs.
Je pense que cette année, j’ai fait un gros bon en avant. Je me sens bien sur toutes les courses depuis le début de saison. Le Giro était mon objectif pour la première partie de saison. Je l’avais très bien préparé avec deux stages en altitude et même avant le Giro j’ai pu voir que la forme était bonne, que ce soit sur le Tour de Catalogne ou d’autres courses.