L’énorme déception de Jasper Stuyven

La déception était énorme à l’arrivée pour Jasper Stuyven (Trek – Segafredo), deuxième de l’étape alors qu’il partait pourtant favori face à ses compagnons d’échappée. Une fois la ligne d’arrivée franchie le Belge donna son vélo à son assistant en même temps qu’il s’écria « Fu*k ! » avant de s’assoir sur le bitume de longues minutes pour digérer. Il avait pourtant bien senti la course aujourd’hui puisqu’il a pris le risque de prendre l’échappée matinale, qui n’était pas du tout sûre d’aller au bout. Parti avec son coéquipier Mads Pedersen et Lukas Postlberger (Bora – Hansgrohe), puis rejoint par Simone Andreetta (Bardiani – CSF) et Silvan Dillier (BMC), le pari était osé. Et si tout a bien marché jusqu’à 100 mètres de la ligne, c’est finalement Dillier qui a dominé Stuyven au sprint.

« Ce devait être vent de dos aujourd’hui, mais ça ne l’a pas été tout le long du parcours, raconte Stuyven. Quand nous avons eu le vent de côté, avant la zone de ravitaillement, je n’étais pas très positif. Mais mon coéquipier Mads Pedersen a aussi roulé comme un animal. Dans le final, je ne savais pas quoi penser d’Andreetta. Il ne prenait pas de gros relais. C’était difficile de savoir s’il en gardait sous la pédale ou s’il était à la limite. Alors j’ai voulu me débarrasser de lui ».

Peu après que son coéquipier Pedersen ait été lâché, Stuyven a en effet placé une accélération qui a éliminé le coureur italien. Il ne restait plus alors que Postlberger, le vainqueur de la première étape et premier maillot rose de ce Tour d’Italie et Sylvain Dillier. Pour autant, vu ses références et la forme qu’il a montré ces derniers jours, Stuyven faisait figure de favori. « L’arrivée était difficile et je savais que Dillier était fort. Je faisais déjà attention à lui. Je ne suis pas arrivé en me disant que c’était gagné d’avance… mais c’est très décevant. Il n’y a pas tant d’opportunités alors il faut savoir les saisir. Il y en avait une aujourd’hui et je l’ai loupé. C’est la merde. Je n’ai juste pas réussi » concluait un Stuyven fataliste.

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