Julien Pinot : « Thibaut n’a rien à prouver »
Lundi, au lendemain de l’arrivée finale du Giro, Thibaut Pinot a soufflé ses 27 bougies. Un anniversaire lors duquel il aurait sans doute espéré célébrer non seulement sa victoire d’étape à Asiago, mais aussi un podium final sur le centième Tour d’Italie. Celui-ci lui aura finalement échappé à l’issue d’un dernier contre-la-montre dans les rues de Milan, où il n’a pas montré son meilleur niveau, celui affiché depuis deux ans dans l’exercice chronométrique. Au moment du bilan, c’est d’ailleurs la seule fausse note que repérait son frère et entraîneur Julien Pinot. « Sur vingt et une étapes, on a des jours avec des sensations extra et d’autres où on est moins bien, a-t-il exposé auprès de l’Est Républicain. C’est tombé sur les deux chronos mais il a réussi à y limiter la casse. Et puis toutes les places d’honneur qu’il a décrochées prouvent qu’il a été omniprésent. »
Dans le clan FDJ, il ne fait aucun doute que les éléments positifs de ce Giro supplantent largement ceux qui le sont un peu moins. « On est hyper satisfait. La cerise aurait été de monter sur le podium, mais il n’y a pas de regrets à avoir », assure encore Julien Pinot, qui est revenu sur le « passage difficile » de son cadet en début de troisième semaine, en raison d’un coup de froid. « Il n’a rien lâché. Il s’est mis à douter et ce n’était pas simple mais il s’est accroché. Il était abattu mais il a pris conscience qu’il n’avait pas perdu beaucoup grand-chose en étant diminué. C’est vraiment top ». Puis les sensations sont revenues lors des dernières étapes de montagne et le Franc-Comtois en a profité pour passer à l’attaque à de multiple reprises jusqu’à s’offrir son étape. « Thibaut aime lever les bras. De plus, ce jour-là, personne ne s’est caché, tout le monde s’est donné à 120 %. Ça prouve aussi qu’on a bien fait de travailler le sprint », se félicite le coach du Trèfle, qui a notamment salué l’équipe dans son ensemble et Sebastien Reichenbach en particulier.
La frustration de la quatrième place évacuée, Julien Pinot concluait : « Ce Giro a montré que son vrai niveau est là, dans le Top 10 mondial. C’est la première fois qu’il fait jeu égal avec Nibali et Quintana. Il n’a rien à prouver. » Mais encore beaucoup de choses à réaliser.