Le Giro 2018 « fait envie » à Thibaut Pinot
C’est une opportunité qu’il attendait depuis le début de sa carrière, et il a eu la chance de la saisir la saison passée. En 2017, Thibaut Pinot a disputé son tout premier Giro, et l’a terminé au pied du podium final. Une expérience dont le coureur de la FDJ a maintes et maintes fois fait l’apologie. Bien plus à son aise sur les routes paisibles d’Italie que sur le Tour de France, le Franc-Comtois n’a pas caché son envie d’y retourner, et ce peut-être dès l’an prochain. C’est en tous les cas une hypothèse qu’il a évoquée hier auprès de Ouest France, à la suite de la présentation officielle de l’épreuve.
« Bien sûr que ce Giro me fait envie, surtout au vu du parcours où je me projette assez rapidement, a-t-il affirmé plein d’enthousiasme, avant de nuancer. Maintenant, on va attendre le stage de reprise avec mon équipe, à Calpe en décembre, pour en discuter… » Tout sera question d’organisation et de planification en 2018, puisque Thibaut Pinot vise également les Mondiaux d’Innsbruck et le Tour de France a de grandes chances de figurer à son programme. « Si je fais le doublé Giro – Tour l’an prochain, ce sera pour faire le Tour dans une meilleure forme que cette année, a-t-il d’ailleurs exposé. Il faut toujours apprendre de ses erreurs et cette année, j’en ai fait quelques-unes. Donc si je reviens sur le Tour en juillet prochain, c’est que je serai en meilleure condition. »
Dans cette hypothèse, il lui sera en revanche peut-être difficile de doubler Giro et Tour à très haut-niveau. « Ce n’est pas simple, mais il y aura une semaine de plus l’an prochain entre les deux courses, a-t-il ajouté. Tout va dépendre aussi de mon début de saison et des objectifs que l’équipe me fixe ». Quoiqu’il en soit, sur le papier, l’épreuve transalpine plait d’emblée au poulain de Marc Madiot. « Je suis agréablement surpris. C’est un super beau parcours, a-t-il lancé. Encore une fois pour un Giro. Une fois qu’on quitte Israël, on enchaîne directement les étapes de moyenne et de haute montagne. Et après, les deux-trois dernières étapes de montagnes sont assez impressionnantes. Au total, il y a huit arrivées au sommet, ce qui correspond à la moyenne du Giro, et c’est une bonne chose. […] Il y a une dernière semaine compliquée ça me plaît aussi, car tous les grands tours que j’ai faits, j’ai toujours bien fini. Que les difficultés soient à la fin, c’est bien pour moi ». Le kilométrage relativement faible de contre-la-montre n’est également pas pour lui déplaire.