Richie Porte : « Je m’en souviendrai en juillet »

Richie Porte (BMC) était amer à l’arrivée. Pas seulement parce que sans les bonifications il aurait remporté ce Critérium du Dauphiné (en prenant en compte les bonifs d’aujourd’hui et de vendredi) mais aussi parce que selon lui les leaders pour le classement général ont plus couru contre lui que pour gagner. Cette dernière étape du Critérium du Dauphiné était un véritable feu d’artifice ! La course a été folle avec des attaques de Christopher Froome (Team Sky) et Alejandro Valverde (Movistar) dès les premiers kilomètres et l’ascension du Col des Saisies. Cela ne s’est jamais interrompu après. Un véritable crash test pour Porte. Si l’Australien perd la course, il montre néanmoins qu’il est bien au rendez-vous physiquement. Par contre son équipe a failli. Très vite esseulé, Porte a dû se débrouiller tout seul du début à la fin quasiment. Si l’Australien pointe du doigt la façon de courir de ses adversaires, celle-ci a offert un spectacle incroyable. Malheureusement le Dauphiné n’est pas le Tour et en juillet les enjeux sont tels qu’une étape de style a peu de chance de voir le jour. Porte le sait bien.

Richie, quel est votre premier sentiment ?
Nous avons vu des équipes qui courraient plus pour me faire perdre que pour gagner. C’est un peu décevant, mais je pense que ça été une bonne semaine pour moi. Je pense que j’ai montré que j’étais sur la bonne voie pour le mois de juillet.

A titre de consolation, vous avez fait un énorme effort en étant isolé toute la journée.
Oui. C’est très décevant de perdre de si peu mais bravo à Jakob, il le mérite vraiment, il a été incroyable aujourd’hui. Je pense que la journée a commencé dans la difficulté dès le kilomètre 0 avec des coureurs qui préféraient me voir perdre mais qui au final ont perdu eux-même leur place sur le podium. Je suppose que c’est la course mais… je suis prêt à me battre en juillet.

Vous étiez surpris de ne pas recevoir d’aide d’autres coureurs ?
Pas vraiment. Ils n’étaient pas obligés de m’aider. Cela fait partie de la course. C’était moi contre tous, contre Valverde, contre Froome et… Ils ne voulaient pas me voir gagner la course. Je suppose que c’est la course mais je m’en souviendrai en juillet !

Le Col de la Colombière a été un moment décisif. Que s’est-il passé ?
J’étais un peu dans le rouge avant ça. Froome est resté dans ma roue quelques instants puis m’a attaqué au sommet… Ça aurait aidé d’avoir des équipiers.