Jakob Fuglsang, une longue attente

Jakob Fuglsang (Astana) s’apprête à aborder le Tour de France en tant que co-leader. Dans un premier temps il devait partager le leadership avec Miguel Angel Lopez, finalement ce sera avec Fabio Aru, qui a dû reporter ses ambitions du Giro sur la Grande Boucle. Pourtant à 32 ans, Fuglsang s’imposant dans la sixième étape de ce Critérium du Dauphiné ne remporte que sa… première victoire World Tour. C’est d’ailleurs sa première victoire en cinq ans malgré quelques belles places d’honneur à droite à gauche (dont la médaille d’argent à Rio) et une septième place sur le Tour de France 2013.

Jakob, l’attente a été longue.
Oui elle l’a été ! Cinq ans sans victoire. C’est ma première en World Tour et c’est sur l’une des plus prestigieuses courses. Cinq ans c’est long et en plus quand j’ai franchi la ligne d’arrivée, je croyais que j’étais deuxième… Heureusement qu’il y a eu la photo-finish. Toute l’équipe a essayé de gagner pour honorer la mémoire de Michele Scaroni. Finalement nous y arrivons enfin. J’espère que c’est l’amorce d’une dynamique loin de la malchance. La malchance de perdre Michele.

Vous êtes actuellement troisième du général, est-ce que le résultat dimanche peut décider d’un leadership pour le Tour de France ?
Oui peut-être mais le Tour c’est long et difficile et de mon point de vue peu importe ce qu’il se passe sur le Dauphiné. On ira sur le Tour avec deux leaders. Beaucoup de choses peuvent arriver dans les deux premières semaines et c’est une bonne chose que d’avoir deux cartes. Mais pour l’instant c’est le Dauphiné, ça se passe bien et c’est important que la préparation se passe bien.

Quand vous étiez devant avec Fabio Aru, il vous a dit que vous pouviez attaquer ?
Je voulais attaquer dans les 500 derniers mètres. Aru m’a dit de tenter ma chance mais Froome est vite revenu alors je n’ai pas insisté pour ne pas griller mes cartouches. Heureusement dans le sprint final il y avait vent de face.

Vous êtes surpris du niveau de Aru qui est seulement de retour après la blessure qui l’a privé du Giro ?
Non. On a vu aujourd’hui qu’il avait un très haut niveau mais je le savais déjà puisqu’on fait un camp d’entraînement ensemble avant de venir ici. Il est meilleur grimpeur que moi. Il était prêt pour le Giro sans sa blessure. Donc il a la condition.

Vous êtes troisième et lui cinquième du général, vous vous tenez en moins de 10 secondes. Comment allez-vous jouer ces deux derniers jours ?
Il va falloir jouer finement. Il va falloir se servir l’un de l’autre pour conserver une place sur le podium. Mais ce ne sera pas facile.

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