Thomas Voeckler : « On vise le titre avec Julian »
Thomas Voeckler ne s’en cache pas. Le sélectionneur tricolore a bâti sa sélection pour mener Julian Alaphilippe vers l’arc-en-ciel. Les sept coureurs qui l’accompagneront dimanche 29 septembre dans le Yorkshire seront exclusivement à son service. « On vise le titre avec Julian. Notre seule vraie chance d’être sacré Champion du Monde, c’est lui, annonce clairement le jeune sélectionneur des Bleus. Aucun autre coureur du groupe ne m’en voudra de dire cela. L’objectif c’est la victoire. Un seul coureur atteindra ce but au soir de la course, mais quand on a le numéro 1 mondial au sein de son équipe, même s’il ne doit rien, qu’il nous enchante depuis plusieurs années, que sa saison a déjà été exceptionnelle, qu’il reste motivé pour cette échéance, nous nous devons de travailler en sa faveur. On ne vise pas un top 10, ou alors mettre trois coureurs dans le top 20, non. On espère la victoire. Cela passe par une belle course d’équipe avec une stratégie que l’on espère mettre en place. Après, Julian ne joue ni sa vie, ni sa carrière sur cette course. »
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La fédération française a annoncé ce jeudi les sept premiers noms de la sélection. Le huitième suivra après les GP de Québec et Montréal. L’on sait alors qu’Alaphilippe retrouvera ses coéquipiers de la Deceuninck-Quick Step Florian Sénéchal et Rémi Cavagna. Julien Bernard (Trek-Segafredo), Tony Gallopin (AG2R-La Mondiale), Christophe Laporte (Cofidis) et Anthony Roux (Groupama-FDJ) seront également de la partie. « Pour entourer un coureur comme Julian, il faut des coureurs qui soient installés dans le peloton international, qui soient respectés par les adversaires, et qui savent rouler placés, car le parcours est très technique. Il y aura une guerre de placement sur les 110 derniers kilomètres, en plus de l’usure inhérente à la distance. 300 kilomètres en fin de saison, ce n’est pas neutre, il faut avoir de la caisse, savoir frotter, affronter d’éventuelles mauvaises conditions météo… »
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Enfin, Voeckler faisait le point sur les adversaires probables d’Alaphilippe dans sa quête de titre mondial. Forcément, les yeux du sélectionneur se tournaient en priorité vers Mathieu van der Poel. « Ce coureur est un phénomène. Il possède une pointe de vitesse énorme, après il reste la question de la distance. Et c’est là que réside mon petit espoir vis-à-vis de lui afin qu’il soit un peu moins bien dans le final, car il y aura 285 kilomètres à disputer. A cette période de l’année, cela fait beaucoup, prévenait Voeckler. Il peut être Champion du Monde, mais la distance, sans avoir disputé de Grand Tour, peut jouer en sa défaveur. Nous, en tout cas, on ne se focalisera pas sur un seul coureur, ce serait à mon sens une erreur. Les favoris sont nombreux et sans faire une liste exhaustive, on peut citer Matthews, Trentin, Colbrelli… mais rien ne sert de faire la liste maintenant. Il y a du temps qui va passer, des états de forme qui vont varier encore. Notre objectif principal au soir de la course sera de ne pas nourrir de regrets. »