Une reprise de rêve pour Emanuel Buchmann … qui voulait apprendre à gagner

Jusqu’à hier, Emanuel Buchmann ne s’était jamais imposé chez les professionnels dans une course internationale. À vrai dire, il n’avait jusque là levé les bras qu’une seule fois, ceci à l’occasion du championnat d’Allemagne 2015. Outre cela, de beaux accessits, de solides classements généraux, une régularité très convenable, mais pas d’autre succès. À 26 ans, le grimpeur de la Bora-hansgrohe souhaitait donc apprendre à gagner, et il ne lui aura finalement fallu qu’une course en 2019 pour « mettre la balle au fond ». Vendredi, lors du Trofeo Andratx-LLoseta, deuxième manche du Challenge de Majorque, qui constituait sa reprise de la compétition, Buchmann a fait parler la poudre pour décrocher son premier triomphe « international ». Avec la manière, qui plus est.

Sorti à 20 kilomètres du but, Buchmann a d’abord saisi le bon timing avant de constituer un solide avantage sur la meute lancée à sa trousse. Il n’a finalement jamais été revu, concluant ainsi un remarquable solo. « Quel début de saison, s’est-il exclamé. L’un de mes objectifs pour 2019 était d’améliorer ma capacité à remporter des courses. Mais je ne m’attendais pas pour autant à l’emporter dès ma première sortie de l’année. Normalement, j’utilise plutôt ces premières courses comme des séances d’entraînement intenses avec les conditions de course C’est pourquoi je voulais piocher dans mes réserves aujourd’hui et attaquer quand j’en avais l’opportunité. Je pense que j’ai globalement progressé pendant l’hiver, même s’il est peut-être trop tôt dans la saison pour le dire. Mais pour l’instant, je peux vraiment être très heureux ! »

Son directeur sportif Andre Schulze affichait également un large sourire : « Nous avions encore de nombreux coureurs dans le peloton principal après le Puig Major. Nous voulions essayer quelque chose, et Emu a été le premier à tenter le coup. À partir de là, c’était le tout pour le tout. Je suis vraiment heureux pour Emu, il a prouvé à plusieurs reprises à quel point il pouvait être fort, mais il n’avait pas encore beaucoup gagné, ce qui explique pourquoi celle-ci est vraiment spéciale. »