Lotto, une fusion qui ne convainc pas : « Il aurait mieux valu attendre 2027, mais manifestement l’une des parties n’avait pas autant de temps ».

La fusion entreLotto et Intermarché-Wanty, procédure engagée depuis des mois, n’a pas encore abouti. La nouvelle réalité qui devrait naître de l’union des intentions des deux équipes belges n’a pas encore vu le jour et de nombreuses questions restent en suspens, tout d’abord celle concernant les coureurs qui devraient s’impliquer dans la nouvelle équipe et ceux qui, à la place, devront nécessairement chercher un autre maillot. Ces derniers jours, un certain nombre de voix se sont élevées pour ne pas être convaincues par le tableau qui se dessine, notamment celle de l’ancien directeur sportif Hilaire Van der Schueren.

Sur cette vague viennent aussi les propos de Marc Sergeant, qui fut directeur du Lotto, dans ses différentes dénominations, de 2003 à 2021 : « Le fait que la fusion se soit faite n’est pas vraiment une surprise. Les deux équipes n’avaient pas caché qu’elles cherchaient de nouveaux sponsors pour augmenter leurs fonds. L’aspect positif d’un rapprochement serait la disponibilité accrue de fonds, ce qui permettrait une stabilité au niveau du WorldTour, où il faut de plus en plus d’argent. L’inconvénient, cependant, ce sont les nombreux emplois qui auraient été perdus et dont l’impact a été sous-estimé par la direction. « .

M. Sergeant estime néanmoins que cette étape est « inévitable ». Cela fait tellement d’années que Lotto n’a pas été capable de faire un véritable coup sur le marché du Transferts – les propos de l’exécutif belge recueillis par DHnet – je fais référence à des coureurs du calibre de Caleb Ewan ou de Philippe Gilbert. Ils ont décidé de se concentrer sur des coureurs plus jeunes qui sont capables d’obtenir de bons résultats, mais le noyau d’une équipe qui veut figurer dans les premières places mondiales doit être plus équilibré. On ne peut pas compter uniquement sur des coureurs de 25 ans, surtout quand on commence à se rendre compte que certains d’entre eux, après une bonne saison, sont prêts à partir pour des « jardins plus verts »… Pour l’instant, cette fusion ne réussit pas très bien, c’est tout.

La question du « personnel », coureurs et non coureurs, reste au centre de cette affaire : « Quelqu’un n’a manifestement pas pris ses responsabilités », pense Sergeant : « Un tel comportement, c’est-à-dire laisser des travailleurs dans une telle incertitude, ne peut pas passer inaperçu ». La situation en Belgique ? Nous devons nous aussi faire face à la situation économique mondiale. Et c’est dommage, car notre pays continue à produire un nombre impressionnant de bons coureurs. Mais il n’est probablement plus réaliste de penser que nous avons le même nombre d’équipes professionnelles qu’au début des années 2000.

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