Vincenzo Nibali et Fabio Aru loin du compte mais pas inquiets
Au départ de l’étape reine de Tirreno-Adriatico, samedi, les principaux espoirs italiens reposaient logiquement sur les épaules de Fabio Aru et Vincenzo Nibali, précédemment coéquipiers et désormais adversaires. Mais à ce stade de la saison, le Sarde et le Sicilien ont trouvé bien meilleurs qu’eux dans l’ascension du Terminillo. Les deux hommes, qui ont tous deux fait du Tour d’Italie un objectif cette année, n’ont même pas été en mesure de se mêler à la bagarre entre les favoris, se faisant distancés dès les premières accélérations à sept kilomètres de l’arrivée.
C’est le coureur d’Astana (37e à 4’06) qui a craqué à le premier, peu après l’attaque de Tom Dumoulin (Sunweb). L’ancien vainqueur de la Vuelta, a priori affaibli, ne voulait surtout pas dramatiser. « Depuis le début de ce Tirreno, je ne me sens pas réellement bien, a-t-il expliqué. Lors des Strade Bianche, j’ai attrapé un rhume et je ne me sens toujours pas bien. Je n’ai rien dit avant car nous espérions que la situation s’améliore avec quelques heures de course sous le soleil. Malheureusement, ça n’a pas été le cas et j’ai souffert aujourd’hui (hier) dans le final. Même si je suis déçu de ce résultat insatisfaisant, je ne veux pas en faire quelque chose de tragique. Nous allons évaluer la situation avec mon coach et le médecin de l’équipe puis trouver un moyen de récupérer et améliorer ma condition ».
Pour sa part, Vincenzo Nibali a été plus en vue. Il a d’ailleurs mis ses coéquipiers de la Bahrain-Merida à contribution un long moment dans le Terminillo avant de craquer et de passer la ligne près de 2 minutes après Nairo Quintana. « J’étais à la recherche de réponses et je les ai eues, a déclaré le vainqueur du dernier Giro. Au début, j’avais de bonnes sensations et nous avons maintenu un rythme régulier. Mais je sais où je dois m’améliorer. Je savais qu’il me manquait encore quelque chose, et en montant le Terminillo, il est apparu clair que je dois travailler sur les changements de rythme. En ce moment, des coureurs en ont plus que moi dans le moteur ». Son entraîneur Paolo Slongo était lui aussi loin de tirer la sonnette d’alarme : « En analysant les performances de Vincenzo, je peux confirmer qu’il est en progression et qu’il est au même niveau que l’année dernière. D’ici le départ du Giro d’Italia dans 50 jours, nous allons encore mieux affiner sa condition afin qu’il soit prêt pour la Corsa Rosa ».
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