Critérium du Dauphiné : Vincenzo Nibali veut se tester

Vainqueur du Tour de France 2014, le Requin de Messine vient peaufiner sa préparation sur le Dauphiné (3-10 juin). La Grande Boucle est son objectif principal pour cette saison, déjà auréolée d’un succès inattendu à Milan – San Remo. 

Le Dauphiné offrira-t-il un premier duel entre Romain Bardet (AG2R) et Vincenzo Nibali (Bahrain – Merida) ? Sans doute. Mais sera-t-il décisif en vue du Tour de France ? Surement pas. Très expérimenté, l’Italien vient seulement terminer sa préparation dans les Alpes. Son objectif n’est pas la gagne de l’épreuve : en cinq participations, il n’a jamais remporté aucune étape sur le Dauphiné. En 2014, année de sa victoire sur le Tour, il terminait seulement à la 7e place du général, laissant entrevoir une montée en puissance de sa condition au fil des jours. Aujourd’hui, le plan est le même. « J’ai passé les dernières semaines au volcan Teide pour jeter les bases de mon entraînement en montagne pour le Tour de France, raconte le coureur italien de 33 ans. Je rentre en Italie avant de retrouver, avec plaisir, le Dauphiné. Je suis convaincu que c’est la course la mieux adaptée pour se rapprocher graduellement du Tour de France, que j’ai fixé comme objectif prioritaire cette année. Je viens pour bien faire, mais gagner sera très difficile. J’aimerais obtenir un bon résultat dans quelques étapes, mais mon premier objectif est de travailler en vue du Tour.« 

Venir sur le Dauphiné est aussi l’occasion pour le leader de la Bahrain – Merida de repérer l’étape de la Rosière, qui sera reprise sur le Tour de France 2018, lors de la 11e étape. En avril dernier, le 2e du Giro 2017 a aussi reconnu les pavés de Paris – Roubaix qui seront repris pour le compte de la 9e étape de la Grande Boucle. « C’est très important, note le Sicilien, mieux préparé que jamais. Dans le cyclisme actuel, on ne laisse rien au hasard quand on prépare un rendez-vous aussi prestigieux que le Tour de France. Voir et savoir procure un avantage certain.«