Le mauvais jour d’Esteban Chaves

Cette dixième étape du Tour d’Italie, bien que longue, n’offrait pas vraiment sur le papier un terrain pour de grosses opérations au classement général. Il n’y en a pas vraiment eu. Une échappée est partie d’entrée avec 13 coureurs, rejoints par 4 autres ensuite. Le peloton a de suite laissé filer jusqu’à ce qu’on s’y rende compte que Esteban Chaves (Mitchelton – Scott) n’était plus là. Il a sans doute même fallu un peu de temps pour que le peloton réalise l’absence du Colombien car il était parmi les tous premiers lâchés… quasiment en même temps qu’Elia Viviani (Quick Step).

« Le Giro est ainsi, relativisait le Colombien au micro de la Rai, peu de temps après avoir franchi la ligne d’arrivée avec… plus de 25′ de retard ! J’ai une relation compliquée avec l’Italie. Il y a quelques jours, je connaissais les meilleures jours de ma vie et aujourd’hui c’est différent. C’est dur pour le moral mais c’est ainsi. Je n’avais aucune force, je ne pouvais pas suivre dès les premières pentes. J’ai essayé mais je n’avançais pas. La vie est ainsi et c’est aussi ce qui fait que la course est belle. L’important est que le maillot reste dans l’équipe, la stratégie ne change pas » .

On n’en saura pas plus sur les raisons de cette défaillance. Durant l’étape, les médias colombiens parlaient de problèmes respiratoires dûs à des allergies, quand bien même le coureur de Mitchelton – Scott n’est pas spécialement connu pour ses problèmes allergiques. L’intéressé n’a d’ailleurs pas confirmé l’information. Pas plus que Matthew White, le directeur sportif de l’équipe australienne, qui parle simplement d’un jour sans.

Chaves qui avait remporté l’étape de l’Etna, juste devant son coéquipier, l’actuel maillot rose Simon Yates, va devoir maintenant se contenter du rôle d’équipier de luxe… si toutefois les forces lui reviennent. Une situation qui ne semble pas vraiment perturber le britannique qui a même pris aujourd’hui 3″ de bonifications. « C’est une grande perte, concède-t-il. Il va falloir un peu ajuster la stratégie. Il va falloir jouer différentes cartes… Nous allons voir« .

Yates confiait également ne pas avoir vu de signes avant coureur de la défaillance de son coéquipier : « Non. Nous avions eu un bon jour de repos, assez tranquille. Il y a des coureurs qui ont parfois du mal le lendemain du jour de repos. Juste un mauvais moment au début de l’étape et la différence était faite » . Yates confirme que pour sa part, il se sent toujours en grande forme.

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