Tour du Pays Basque : Mikel Landa avec des sentiments ambivalents

Il avait prévenu. Malgré son large retard au classement général avant la dernière étape, Mikel Landa assurait vouloir jouer la victoire finale jusqu’au bout sur le Tour du Pays Basque. Alors, en direction d’Arrate, le régional de l’épreuve a tenu parole. En compagnie de la Movistar, et de son coéquipier Nairo Quintana, l’ancien de la Sky a tenté de mettre en difficulté le solide leader Primoz Roglic (LottoNL-Jumbo). Et ce dernier a effectivement quelque peu craqué, mais seulement dans les dernières pentes d’Arrate, alors que son succès au général était déjà scellé.

« Nous avons vraiment essayé, et je pense que l’on peut être content de la deuxième place quand on voit qu’on a fait de notre mieux pour lâcher le leader jusqu’au dernier jour, a déclaré Landa. C’était une journée avec beaucoup de batailles différentes. Nous n’avons pas vraiment fait attention à la chute de Roglic au départ car c’était déjà difficile de suivre le rythme à l’avant du peloton. Il n’y avait aucune équipe qui gardait les choses sous contrôle, et il y avait beaucoup d’attaques. Nous ne savions pas s’il allait revenir, mais dès qu’il a rejoint le groupe, les choses se sont calmées. Notre premier objectif était d’essayer de faire entrer un homme dans l’échappée, et nous y sommes parvenus. C’était dommage, cependant, d’avoir vu une partie de cette stratégie un peu gâchée quand Trek a commencé à rouler si fort vers Elgeta et nous a rapproché de l’échappée. Nous avions donc peur de rouler trop fort dans la montée d’Ixua, car nous voulions que Rojas et Betancur jouent leur rôle après cette montée au cas où nous lâchions Roglic. »

Landa a alors bien tenté sa chance, mais n’a à aucun moment su décramponner le Slovène : « Nous avons quand même essayé d’attaquer Roglic lors de la montée d’Ixua, mais il a été capable de suivre nos actions rapidement. Nous n’étions pas vraiment en mesure de le sortir de notre roue, et nous avons compris que nos chances de gagner la course étaient minces. J’ai même essayé de sortir du peloton dans la descente avant San Miguel. C’était une section sinueuse, assez dangereuse, j’ai vu Rojas quelques mètres devant moi et je ne voulais pas manquer cette chance. Mais après ça, il ne s’agissait finalement plus que de jouer la victoire d’étape. C’est terrible d’être si proche et de ne pas gagner. [Enric] Mas a bien géré avec ce petit écart et la partie la plus difficile d’Usartza était peut-être un peu trop courte pour moi, mais pour le reste, nous devons tout de même être satisfaits, encore plus lorsqu’on se remémore l’excellent travail que tout le monde a fait dans l’équipe, surtout au cours des deux derniers jours. »

Le meilleur grimpeur du Giro 2017 a aussi rendu hommage au maillot jaune, tout en signifiant quelques regrets, notamment quant à son entame du Tour du Pays Basque. « Roglic a gardé son calme, a parfaitement géré, et a gagné cette course avec la manière. Il m’a peut-être manqué cette demi-minute que nous avons tous perdue à l’arrivée de Zarautz. Si j’avais pu rester avec Roglic et Alaphilippe, les choses auraient pu être bien plus serrées à la fin. Cependant, je ne peux pas demander plus. C’était évident que j’allais perdre du temps sur le chrono sur un coureur comme lui, et je ne regrette aucune attaque que nous avons produit au cours des deux dernières étapes. Je suis très content de l’attitude de l’équipe et du niveau de tous mes coéquipiers cette semaine. Ce n’était pas un parcours qui me convenait à 100%, pourtant j’ai réussi à finir à la 2ème place et à me battre pour la victoire jusqu’à la dernière étape, je dois donc être content de cette semaine. » Le Basque va désormais courir les Ardennaises en soutien d’Alejandro Valverde et prendra ensuite un repos bien mérité.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.