Alejandro Valverde : « J’ai beaucoup souffert du froid »
Ça paraissait inévitable. Alejandro Valverde (Movistar) s’est presque naturellement imposé au sommet de La Molina au terme de la quatrième étape du Tour de Catalogne. Non seulement cette ascension lui convenait à merveille mais il a en plus pu se reposer sur une équipe Movistar écrasante de domination. Avec Nairo Quintana et Marc Soler, il n’y avait rien à faire pour les adversaires. Seul Egan Bernal (Team Sky) a pu suivre le Colombien et El Imbatido dans le mouvement décisif mais dans la difficile rampe finale, Valverde s’impose sans concession et sans même forcer. Le revoilà leader du général avec 19 secondes d’avance sur Bernal. Le record de trois victoires sur le Tour de Catalogne semble désormais lui tendre les bras.
Alejandro, racontez-nous cette étape.
C’était une étape vraiment difficile, principalement à cause du froid. J’en ai beaucoup souffert vers la fin de la Creueta et dans la descente. L’attaque de (Esteban) Chaves dans le Port d’El Jou était bien joué mais nous n’avons pas paniqué pour deux raison : d’une c’était une étape difficile et de deux, il n’était pas facile pour un coureur seul de rallier l’arrivée. On a d’ailleurs bien vu que Chaves a craqué. Du reste l’équipe a été phénoménale, toute la journée. Ils ont gardé la course sous contrôle, dans le calme.
On a tous été surpris de vous voir attaquer dans la descente de la Creueta. Quelle était votre stratégie ?
Dans la descente j’ai suivi Mohoric mais il prenait trop de risques pour moi dans les virages alors j’ai préféré me relever car je ne veux pas me blesser. J’ai préféré conservé mon énergie, m’alimenter et attendre mes équipiers.
L’équipe Movistar a été impressionnante dans le final.
C’était idéal. Avec l’aide de nos directeurs sportifs et une très bonne organisation entre nous trois (Valverde, Quintana, Soler, ndlr), tout s’est très bien passé. La stratégie était simple pour moi : Marc Soler ou Nairo (Quintana) pouvaient attaquer et moi je n’avais qu’à suivre les mouvements derrière. Avec trois coureurs dans le groupe, nous avions en effet un solide avantage.
Maintenant pour le général, comment voyez-vous les choses ?
Bernal devient le coureur le plus dangereux. Il est impressionnant en ce moment et il va encore progresser dans le futur. Il faudra garder un oeil sur lui jusqu’à dimanche. Dans l’immédiat je fais confiance à mes coéquipiers pour les étapes à venir.