Luis León Sánchez : « Nous sommes prêts à nous défendre »
Comme c’était prévisible, les rôles s’inversent chez Astana et il n’est plus question d’avancer Jakob Fuglsang comme leader pour retirer la pression des épaules de Luis León Sánchez, maillot jaune depuis mardi. Le Murcien a eu une frayeur à 30 kilomètres de l’arrivée avec une crevaison. Quelques secondes plus tôt, Dan Martin (UAE Team Emirates) avait eu le même problème et il n’a jamais revu le peloton… La différence est que malgré l’excitation, dans un peloton lancé à toute allure, Sánchez n’a pas cherché à changer sa roue mais a directement pris le vélo de son coéquipier Omar Fraile. Une décision rapide qui lui a permis de sauver son maillot jaune. Dans le final, le coureur d’Astana a tout de même souffert lorsque Tim Wellens (Lotto – Soudal) et Wout Poels (Team Sky) se sont retrouvés à l’avant mais à l’arrivée, statut quo.
Luis León, comment s’est passée cette journée avec cet incident mécanique ?
J’aimerai d’abord remercier mes coéquipiers qui ont encore fait un très grand travail aujourd’hui. C’était une journée difficile pour nous car nous devions défendre nos places. J’ai eu problème mécanique avec une crevaison de la roue arrière mais j’ai pris le vélo d’un équipier et j’ai rapidement pu rentrer dans le peloton. Dans le final, j’ai pu compter sur le très gros soutien de Jakob (Fuglsang). Je suis très heureux d’avoir pu garder le maillot jaune ce soir mais demain il reste une grosse étape. Je continue de voir les choses jour après jour.
Qu’attendez-vous de demain ?
Demain beaucoup d’équipe vont vouloir attaquer. C’est une arrivée en altitude, avec un long col pour finir, de la haute montagne. Les pourcentages ne seront pas trop élevé mais ça restera difficile car ça fait aussi que beaucoup de monde sera en mesure d’attaquer. Nous sommes prêts à nous défendre. J’ai la chance d’avoir Jakob à mes côté. Il a encore prouvé aujourd’hui qu’il est un grand coureur.
On vous a vu en souffrance sur le final. Qu’est-ce que ça indique quant à votre état de forme ?
Tout le monde a souffert. Mais quand vous n’avez pas votre vélo, il y a toujours des petits problèmes de positionnement sur la machine qui occasionnent des tensions musculaires. Quoiqu’il en soit aujourd’hui l’important était de sauver le maillot et nous avons réussi. Sortir de cette étape en ayant toujours le maillot est déjà une vraie satisfaction.