Patrick Bevin : « Bizarre de prendre le maillot à un coéquipier »
L’altruisme est de rigueur chez BMC. Au lendemain de sa victoire dans le contre-la-montre par équipes d’ouverture, qui a propulsé Damiano Caruso en tête du classement général, la formation américaine a laissé l’opportunité à Patrick Bevin de s’exprimer, jeudi, dans la deuxième étape de Tirreno-Adriatico, lui permettant ainsi d’aller à son tour enfiler le maillot de leader de l’épreuve. Le Néo-Zélandais, fraîchement arrivé de la Cannondale-Drapac, a fait jouer sa pointe de vitesse à Follonica pour accrocher une solide cinquième place sur la ligne et mener pour la première fois de sa carrière une course de niveau WorldTour.
« Ce n’était pas prévu que je monte sur le podium pour prendre le maillot de leader, ça s’est décidé au fur et à mesure que l’étape se déroulait, a-t-il expliqué ensuite. Nous n’avions pas trop de travail à faire et mes coéquipiers m’ont motivé à faire le sprint. Nous n’avions pas de sprinteur et ils étaient enclin à me laisser ma chance. Je me suis retrouvé coincé derrière la chute, je suis revenu tout juste, et j’ai pu faire une bonne remontée car c’était assez éparpillé. C’est un sentiment bizarre de prendre le maillot à un coéquipier, surtout un supposé mener l’équipe, mais le plan pour la semaine ne change pas. »
Le coureur de 27 ans retrouvera un rôle d’équipier dès ce vendredi, mais cela ne l’empêchait pas de savourer la considération de son écurie hier : « J’ai déjà fait de bons sprints dans le passé, et en tant qu’amateur, je sprintais également souvent, mais au cours des deux dernières années, ce n’a pas vraiment été une priorité. Aujourd’hui, c’était probablement la première fois de toute ma carrière où un coéquipier est venu me dire que je devrais essayer, et qu’ils savaient que je pouvais faire un bon sprint. C’est un sentiment assez spécial d’arriver dans une nouvelle équipe où des coureurs bien installés vous motivent et vous disent de montrer ce que vous savez faire. »